L'annonce faite, il y a quelques jours, par Donald Trump de transférer l'ambassade américaine de Tel-Aviv à Al-Qods occupée a été fermement condamnée lors de ces rassemblements organisés dans plusieurs wilayas. Le palais des sports Hamou-Boutlélis de Medina J'dida a été investi, hier matin, par des centaines d'Oranais qui ont exprimé leur soutien à la cause palestinienne et dénoncé la décision du président américain Donald Trump de reconnaître Al-Qods comme la capitale d'Israël. Munis des drapeaux algérien et palestinien, femmes, hommes et enfants ont scandé des slogans antiaméricains et anti-israéliens en solidarité avec le peuple opprimé de Palestine, vouant aux gémonies l'entité sioniste qui, sourde aux multiples condamnations et appels à la retenue de la communauté internationale, a toujours poursuivi sa politique d'extermination des Palestiniens. C'est le message que les participants au rassemblement d'hier, organisé à l'appel de la société civile sous le slogan "Jérusalem, la palestinienne", ont voulu transmettre à partir d'Oran, comme d'autres Algériens l'ont fait à travers des rassemblements dans de nombreuses wilayas du pays. L'annonce faite, il y a quelques jours, par Donald Trump de transférer l'ambassade américaine de Tel-Aviv à Al-Qods occupée a été abondamment critiquée et dénoncée à Oran, dont les habitants ont, plusieurs fois, démontré leur attachement à la cause palestinienne et leur déception de l'attitude des pays arabes qui n'arrivent pas à s'unir et agir efficacement contre l'occupation israélienne. "Tous sont mus par leurs propres intérêts et aucun pays arabe n'est véritablement préoccupé par le sort des Palestiniens", estime la rue oranaise qui sait tout le soutien que les puissants de ce monde apportent à Israël. Hier donc, les centaines d'Oranais qui ont afflué au Palais des sports ont pu soulager leur frustration et exprimer tout le mal qu'ils pensent de Netanyahou et l'attachement qu'ils ont pour la patrie du défunt Yasser Arafat. À Tizi Ouzou, une action de solidarité avec la Palestine a été organisée, hier, à la maison de la culture Mouloud-Mammeri, à l'initiative du wali Mohamed Boudarbali, qui était finalement absent à la manifestation où il s'est fait représenter par le secrétaire général de la wilaya. Environ 200 personnes, pour la plupart des militants et élus du RND et du FLN, ont pris part à ce regroupement de solidarité. Des représentants de plusieurs associations politico-religieuses, telles que celle des Oulémas musulmans et celle de l'alphabétisation Iqrâa, ainsi que quelques militants de la mouvance islamiste ont participé à ce rassemblement. À l'intérieur de cette salle, dont les drapeaux, algérien et palestinien ornaient tous les murs, des discours qui prenaient, par moments, des allures de déclarations de guerre à l'encontre des USA, se succédaient, à l'extérieur, un climat de grande indifférence était remarquable. Si pour certains, le contexte politique actuel n'est pas propice à l'organisation d'un tel événement, combien même, estiment-ils, les Palestiniens méritent soutien et solidarité, pour d'autres, il s'agit purement et simplement d'une "provocation de plus". À Tizi Ouzou, la rue ne cesse de s'interroger sur les intentions de l'autorité de l'Etat qui a préféré faire la sourde oreille et ne pas souffler le moindre mot concernant la question de tamazight qui a pourtant fait sortir des centaines de milliers de personnes dans les rues de plusieurs wilayas du pays ces deux dernières semaines, et prend à bras le corps la cause palestinienne en organisant une action de solidarité, d'une manière officielle, dans les fiefs même de ce bouillonnement autour de tamazight. À Bouira, la société civile s'est fortement mobilisée, hier, lors d'un rassemblement en faveur de la cause palestinienne, organisé par les autorités locales, au niveau de la maison de la culture Ali-Zaamoum. Ainsi, ils étaient plus de 1 500 personnes massées dans une salle qui ne peut en contenir que 1 200, afin de dénoncer la décision du président américain, Donald Trump. Ce rassemblement a vu la participation du représentant de l'ambassade de Palestine en Algérie, Hocine Anbar. Ce dernier s'est dit "ému et fier" du soutien du peuple algérien en faveur du peuple palestinien. "Pour nous, l'Algérie est un allié éternel. La démonstration d'aujourd'hui (hier) en est la preuve manifeste", a-t-il affirmé. S'agissant de la décision du président américain, M. Anbar l'a qualifiée d'"injuste et contraire au droit international", tout en soulignant le fait que la communauté internationale a été prise à témoin. "Le lobby sioniste est derrière cette décision honteuse. En tant qu'Etat, nous prenons la communauté internationale à témoin face aux conséquences de cette décision" qui sape tous les efforts de paix dans la région. Les participants à ce rassemblement ont unanimement condamné la reconnaissance unilatérale d'Al-Qods capitale d'Israël, tout en appelant les responsables des pays arabes, dont l'Algérie, à rompre leurs relations diplomatiques avec les Etats-Unis d'Amérique. À Tlemcen, plusieurs rassemblements populaires ont été organisés en signe de solidarité avec le peuple palestinien. À l'appel de leur corporation, les avocats ont observé sous la pluie un sit-in devant le siège de la cour de justice. Dans la grande salle de l'office du parc omnisport, des centaines de citoyens, brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire "Nous sommes tous des Palestiniens", ont crié aussi leur colère. Les représentants de plusieurs partis politiques se sont succédé à la tribune pour souligner la position ferme de l'Algérie vis-à-vis de cette question de décolonisation et réitérer le soutien intangible du peuple algérien en faveur de la cause palestinienne. À Oum El-Bouaghi, la maison de la culture Nouar-Boubakeur a abrité un rassemblement populaire de soutien à Al-Qods. Intervenant lors de ce rassemblement, le Dr A. Lamri, de l'université Larbi-Ben-M'hidi, est revenu sur la question de la terre promise, pour arriver à la conclusion que "la décision de Trump est le début de la fin pour ce conflit religieux". Dans un communiqué, lu à l'occasion, les citoyens de la wilaya ont dénoncé l'irresponsabilité du président américain qui s'est mis à dos la communauté internationale, y compris au sein des alliés des Etats-Unis. À Guelma, la maison de la culture Abdelmadjid-Chaffaï a abrité également un imposant meeting de soutien au peuple palestinien. Environ un millier de personnes ont participé à cette manifestation qui a mobilisé des représentants des formations politiques, des organisations syndicales, de la société civile et des citoyens lambda. Correspondants