Réunie en urgence au Caire la Ligue des Etats arabes appelait hier à la reconnaissance mondiale de la Palestine La décision du président américain, Donald Trump, de reconnaître El Qods comme capitale d'Israël continue de susciter colère et vives indignations des Palestiniens, pays et organisations, telle que la Ligue arabe qui a appelé Washington à annuler sa décision et à reconnaître l'Etat palestinien, dans une résolution publiée hier après une réunion au Caire. Des réunions marathoniennes ont été tenues ces derniers jours pour faire face à ce développement politique qui ouvre la voie à un nouvel embrasement de la situation au Proche-Orient et dans le monde arabe. Les ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe ont appelé hier Washington à annuler sa décision de reconnaître El-Qods comme capitale d'Israël. Dans une résolution publiée hier matin après une réunion au Caire, les ministres arabes ont affirmé que les Etats-Unis se sont «retirés comme parrains et intermédiaires du processus de paix» au Proche-Orient, exigeant l'annulation par les Etats-Unis d'une telle décision relative à El-Qods. La Ligue arabe a également appelé la communauté internationale à reconnaître un Etat palestinien «avec El-Qods-Est comme capitale», la partie orientale de la ville annexée depuis 1967 par Israël. Le Ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, a indiqué, à cette occasion que la décision de l'administration américaine de reconnaître El Qods Echarif comme capitale d'Israël constituait une violation grave de la légalité internationale et des décisions de l'ONU pertinentes. Dans son discours au Conseil, M. Messahel a ajouté que la décision de l'administration américaine intervient au moment où l'on s'attendait à une nouvelle initiative pour redynamiser le processus de paix dans la région, soulignant l'impératif d'une action concertée en vue de faire face à cette décision. Des milliers de personnes ont défilé samedi dans plusieurs pays pour défendre la cause palestinienne, dans un contexte assombri par la décision du président américain. Des dizaines de personnes ont pris part à une manifestation à Koweït City pour dénoncer la décision des Etats-Unis de reconnaître El-Qods occupé comme la capitale d'Israël. Les protestataires se sont rassemblés sur la place Irada devant le Parlement, portant des banderoles sur lesquelles on pouvait notamment lire: «El Qods est une capitale éternelle palestinienne». En outre, des centaines d'Afghans sont descendus hier dans les rues de Jalalabad, chef-lieu de la province afghane du Nangarhar (Est), pour manifester contre la décision du président américain Donald Trump de reconnaître El-Qods occupée comme capitale d'Israël. En Grande Bretagne, des parlementaires de diverses tendances politiques ont demandé à leur gouvernement de condamner officiellement la décision de Trump de reconnaître El-Qods capitale d'Israël. Au Liban, plusieurs centaines de manifestants se sont rassemblés dimanche près de l'ambassade américaine située dans la localité de Awkar, au nord de la capitale, Beyrouth. Ils ont été empêchés d'atteindre le complexe par une porte métallique qui barrait le chemin menant à l'ambassade, et les forces de sécurité ont tiré des gaz lacrymogènes et fait usage de canons à eau pour repousser les manifestants. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a, quant à lui, déclaré que la décision des Etats-Unis de reconnaître El Qods comme la capitale d'Israël est en contradiction avec le droit international et les résolutions de l'ONU. «Avec cette déclaration sur El Qods, les Etats-Unis s'opposent à la résolution 478 du Conseil de sécurité qui condamne la tentative d'annexion de El Qods-Est par Israël et exhorte les Etats membres à retirer leurs missions de El Qods, a indiqué M. Erdogan lors d'une réunion à Istanbul. Pour sa part, la Corée du Nord a fustigé le président américain Donald Trump pour sa décision de reconnaître El Qods occupée comme capitale de l'entité israélienne, selon l'agence Kcna, condamnant avec énergie cette décision américaine sur El Qods.