Au moins 61 personnes ont été tuées dans de nouveaux affrontements entre des membres de deux des principales ethnies d'Ethiopie (des Oromos et des Somalis), ont rapporté des médias, citant des responsables locaux. Des affrontements intercommunautaires, depuis jeudi dernier, dans la région d'Oromiya, l'une des 9 régions administratives de l'Ethiopie, ont fait 29 tués parmi les Oromos dans les districts de Hawi Gudina et de Daro Lebu, et 32 morts parmi les Somalis, indiquent les mêmes sources, soulignant que la cause de ces nouveaux heurts n'était pas connue hier. Le Premier ministre éthiopien, Hailemariam Desalegn, cité par l'Agence de presse éthiopienne "ENA", a déclaré qu' "un groupe de travail ayant pour objectif d'enquêter sur ce massacre dans la zone Hararghe ouest, l'une des 20 zones de la région Oromia, et suite à des conflits dans différentes parties du pays, avait déjà été mis en place. Les affrontements qui ont eu lieu dans certaines parties du pays ont entraîné la mort et le déplacement de personnes ainsi que la destruction de biens privés et publics", a dit M. Hailemariam, ajoutant que des problèmes qui nuiraient aux efforts nationaux visant à assurer la paix et le développement ainsi que la démocratisation ont été observés en raison de cette situation. Le Premier ministre éthiopien a averti que ce genre de situation pourrait conduire le pays à l'instabilité et a de nouveau assuré que son gouvernement prendra les mesures nécessaires pour relever le défi et rétablir la paix. Pour rappel, des affrontements similaires en novembre dernier ont fait plus de 20 morts originaires des deux régions administratives Somali et Oromo, près de la frontière entre les deux régions. Les Oromos ont un conflit frontalier avec leurs voisins de l'Etat éthiopien somali. Des Somalis et des Oromos se sont affrontés pendant plusieurs semaines en septembre. La situation s'était calmée après l'intervention de l'armée. Une centaine de personnes - 98 oromos et cinq somalis - soupçonnées d'être impliquées dans les violences de septembre ont été arrêtées. R. I./Agences