Un tifo offensant le roi d'Arabie saoudite et le président américain ayant un rapport avec la question palestinienne, mis bien en évidence dans les tribunes du stade Demene-Debih d'Aïn M'lila, lors du match de Ligue 2 ASAM-GCM, de vendredi dernier, a soulevé visiblement le courroux des Saoudiens. L'affaire a fait les choux gras de la presse et des réseaux sociaux. Une vive, voire violente, polémique s'est déclenchée sur la Toile. L'ambassade d'Arabie saoudite en Algérie aurait, selon une source digne de foi, formulé une protestation officielle pour un tel comportement jugé "outrageant". Interrogé par les journalistes en marge des travaux de l'APN, le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Louh, a déclaré au sujet du tifo d'Aïn Mlila, que "toutes les plaintes parvenant à la justice concernant les affaires qui enfreignent la loi seront traitées conformément aux lois de notre pays". Réunie, hier, en session ordinaire, la commission de discipline de la LFP a décidé d'ouvrir une enquête sur cette affaire. Les parties concernées, à savoir les dirigeants de l'ASAM, le délégué du match et le responsable de la sécurité de la rencontre ASAM-GCM seront auditionnés, lundi prochain, au siège de la Ligue. En outre, une source sûre a révélé à Liberté qu'une instruction sera envoyée aux clubs et aux délégués de match afin d'interdire ce genre de banderoles dans les stades. Il faut savoir que le code disciplinaire de la LFP interdit ce genre de slogans à caractère politique. Il prévoit des sanctions lourdes contre le club fautif. En effet, l'article 76 du code disciplinaire de la FAF indique que "si au cours d'une rencontre, les supporters d'un club déploient des banderoles où figurent des inscriptions portant atteinte à l'honneur et à l'image des officiels ou instance et/ou portant des slogans antisportifs, politiques ou discriminatoires, le club encourt les sanctions suivantes : un match à huis clos et cent mille dinars d'amende. En cas de récidive, match perdu pour le club fautif." En attendant, concernant les jets de projectiles et de fumigènes enregistrés lors la rencontre ASAM-GCM, la commission de discipline aurait décidé d'infliger deux matchs à huis clos à l'ASAM. Affaire à suivre. SAMIR LAMARI