Pour la réalisation de projets d'exploitation agricoles dans le cadre de la concession, le ministère de l'Agriculture fera appel aux services de l'entreprise de distribution de l'électricité et du gaz (Sonelgaz) et à l'Agence nationale des ressources hydrauliques (ANRH). Désormais, pour l'étude et le lancement des périmètres agricoles consacrés à l'investissement dans le cadre du droit de concession, le ministère de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche (MADRP) va associer l'entreprise de distribution de l'électricité et du gaz (Sonelgaz) et l'Agence nationale des ressources hydrauliques (ANRH). Le ministre, Abdelkader Bouazghi, l'a affirmé jeudi lors d'une séance plénière consacrée aux questions orales au Conseil de la nation. "Il n'est pas possible de créer un périmètre agricole de concession sans l'association de Sonelgaz et de l'ANRH à l'étude et à la création du périmètre", a-t-il souligné. Cette mesure, qui vient compléter l'instruction interministérielle de 2008, vise à remédier aux difficultés rencontrées par les exploitants lors de la supervision du lancement des exploitations agricoles inhérentes essentiellement au manque d'eau et d'électricité dans le périmètre agricole consacré à la concession. Pour cela, une commission de coordination regroupant les secrétaires généraux des ministres de l'Agriculture, des Ressources en eau et de l'Energie, chargée d'élaborer une stratégie d'intervention au niveau de chaque exploitation agricole en phase de lancement pour assurer les ressources hydrauliques et l'électricité, a été installée. Et pour garantir la ressource hydrique, le ministre a annoncé la tenue de plusieurs rencontres périodiques sur instruction du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, devant réunir les secteurs de l'agriculture et des ressources en eau. Pour les terres non exploitées, M. Bouazghi a indiqué que plusieurs commissions ont été mises en place au niveau de toutes les wilayas pour aider les exploitants et les accompagner dans le lancement de leurs projets. Quant aux investisseurs qui n'ont pas encore lancé leurs investissements, ils seront tout simplement écartés. Le ministre a précisé que son département n'intervenait pas dans l'octroi des périmètres agricoles qui relève d'une opération locale, en premier lieu. Cependant, le ministère intervient lorsque la superficie dépasse de 10 fois la superficie de référence des exploitations agricoles, conformément à la circulaire interministérielle 108. Concernant la transformation de la vocation des terres pastorales en terres agricoles, le ministre a évoqué les instructions données pour éviter de porter atteinte à ces superficies (pastorales) et empêcher leur intégration dans le système de valorisation des terres agricoles, et ce, à la faveur des efforts consentis par l'Etat pour assurer une couverture végétale dans ces périmètres. Le système en vigueur, selon Abdelkader Bouazghi, encourage la création d'exploitations agricoles spécialisées dans l'élevage de bétail à vocation pastorale, selon les études effectuées sur les lieux. Les périmètres agricoles font l'objet, en tout cas, d'une étude de faisabilité économique et sociale visant à définir clairement les superficies pouvant être valorisées et le mode agricole autorisé. En réponse à la question liée à l'activité de l'élevage des chameaux et à la distribution de l'orge aux maquignons, M. Bouazghi a fait savoir que la quantité d'orge distribuée en 2017 aux wilayas steppiques et du Sud s'élevait à 835 000 quintaux. Le cheptel camelin en Algérie a atteint 385 000 têtes, dont 226 000 têtes femelles produisant 120 000 quintaux de viandes par an, a rappelé M. Bouazghi. B. K.