Ceux qui étaient présents à la dernière sortie du Mouloudia d'Oran au stade Habib-Bouakeul ont assisté vendredi dernier, en direct, au “divorce” apparemment consommé entre les supporters des Rouge et Blanc et le président du club d'El Hamri, Mourad Meziane. Si d'habitude, les inconditionnels du MCO s'en prenaient à leur président, au staff technique et aux joueurs qu'en fin de partie et seulement en cas de résultat jugé décevant ou, à la limite, humiliant, Meziane a pu vérifier, par lui-même, que la colère du public hamraoui n'avait, cette fois-ci, aucun lien avec le résultat de la rencontre, quand bien même cette dernière était capitale pour les coéquipiers de Daoud Sofiane. La preuve en est qu'avant même le coup de sifflet initial et dès son apparition sur le terrain, le premier responsable mouloudéen a eu droit à un accueil très spécial du très nombreux public présent qui s'est, d'ailleurs, levé comme… un seul homme pour lui… demander, vulgairement, de quitter “son” club. Le même traitement de faveur lui a également été réservé en fin de rencontre, alors qu'il se dirigeait vers les vestiaires et cela, en dépit du très important succès de “son” équipe. “C'est lui le responsable de la déroute du MCO cette saison. De par sa gestion catastrophique, notre club est aujourd'hui sérieusement menacé par la relégation. Et en plus de tout cela, il prend tous les gens pour des illettrés ou des attardés mentaux en évoquant à chaque contre-performance ou humiliation, comme nous en avons tant vu cette saison, des excuses et des arguments qu'un enfant ne croirait pas. Il n'a ni l'envergure, ni le savoir-faire, ni les moyens pour aspirer à présider aux destinées d'un aussi prestigieux club. Tout ce que nous voulons maintenant est qu'il parte le plus vite possible pour laisser la place à plus valeureux que lui !”, nous ont, dans ce contexte, déclaré en chœur de nombreux supporters à la mi-temps, alors que nous tentions de faire une petite virée dans les tribunes et gradins au cœur même des “foyers” de la colère. Si, sur ce point, les formes des “griefs” retenus contre le président en exercice différaient d'un groupe de supporters à un autre, elles convergeaient, cela dit, vers un seul fond de pensée et une même direction : les Hamraoua ne veulent plus d'un président en qui ils ne croient plus. A. K.