Les Nations unies ont de nouveau appelé toutes les parties en conflit au Yémen à permettre l'accès de l'aide et du personnel humanitaires à l'ensemble du pays. Un accès qui doit être "inconditionnel, durable et sans ingérence", a souligné le secrétaire général adjoint de l'ONU aux affaires humanitaires, Mark Lowcock, dans une déclaration de presse dimanche soir. 1000 jours après le début de la guerre civile au Yémen, plus de 22 millions de personnes ont besoin d'assistance humanitaire et 8,4 millions d'entre eux sont au bord de la famine. M. Lowcock s'est toutefois dit encouragé par les informations faisant état des premières importations commerciales de carburant depuis le 6 novembre via le port de Hudaydah, tandis que celles de produits alimentaires qui ont repris ces dernières semaines se sont poursuivies. Le Yémen importe environ 90% de sa nourriture et presque tout son carburant et ses médicaments. "Le flux constant de ces importations est une bouée de sauvetage pour des millions de civils", a souligné le secrétaire général adjoint. "Des millions de personnes dépendent de ces services essentiels", a rappelé M. Lowcock. "Alors que le Yémen continue de lutter contre la faim, la malnutrition, les déplacements internes, la plus grande épidémie de choléra, une épidémie de diphtérie alarmante et d'autres défis, il est essentiel de travailler ensemble pour maintenir les importations de nourriture, de médicaments et de carburant", a-t-il souligné. Situé à l'est du pays au bord de la mer Rouge, Hudaydah est le port d'entrée qui permet d'atteindre la majorité des Yéménites. Mais l'aide humanitaire vitale doit pouvoir entrer rapidement dans tous les ports du pays afin "d'atteindre rapidement les millions de personnes qui en ont besoin", a souligné celui qui est également coordonnateur des secours d'urgence de l'ONU. "L'aide humanitaire est souvent acheminée par des navires commerciaux, ce qui souligne l'importance de maintenir tous les ports ouverts aux navires humanitaires et commerciaux", a-t-il précisé. "Les attaques contre les civils et les infrastructures civiles se sont poursuivies et doivent cesser", a dit M. Lowcock, qui a de nouveau exhorté toutes les parties au conflit à cesser les hostilités et à s'engager de manière significative avec les Nations unies pour parvenir à un règlement politique inclusif et négocié du conflit.