Le président des Etats-Unis d'Amérique aura ignoré toutes les implorations émises par les chancelleries aux quatre coins du monde, en annonçant, mercredi 6 décembre, qu'il reconnaissait Jérusalem comme étant la capitale d'Israël et qu'il y déplacera l'ambassade américaine. «Une annonce qui aurait dû être faite depuis longtemps» Saluée par Benyamin Netanyahu qui déclara que Donald Trump marque « un jour historique » par son annonce, loin d'être en reste de provocations il annoncera ce mardi qu'une station de train desservant Le Mur Des Lamentations sera baptisée «Donald John Trump ». Pour le ministre Israël Katz, la décision de Donald Trump est « historique et courageuse ». Selon lui, cela a aussi permis « au renforcement du statut de Jérusalem comme capitale du peuple juif ». Israël serait en "contact" avec au moins 10 pays en ce qui concerne le déplacement de leurs ambassades. Hamas : Trump a donné Jérusalem à des « descendants de cochons et de singes » En Palestine, des manifestations quasi quotidiennes éclatent et avec elles de violents affrontements. « On ne peut faire face à la politique sioniste soutenue par les Etats-Unis qu'en lançant une nouvelle Intifada », a déclaré Ismaïl Haniyeh, le chef du Hamas, le parti en appellerait donc à une troisième intifada en réponse aux déclarations et à la décision de Trump. Pour sa part Mahmoud Abbas ; Président de l'Autorité Palestinienne, dénonce des « choix déplorables » et accorde son violon sur celui de la quasi-totalité de l'opinion internationale qui juge que les Etats-Unis ne peuvent plus jouer le rôle de médiateur de paix entre les deux parties en conflit. Trump prend une douche froide aux Nations Unies À la veille d'un vote aux Nations unies condamnant la décision de Washington de reconnaître Jérusalem comme capitale d'Israël, le président américain a menacé de couper les fonds aux pays tentés de voter en faveur de cette résolution. «Ils prennent des centaines de millions de dollars et même des milliards de dollars et, ensuite, ils votent contre nous» déclare Trump. En réponse le ministère des affaire étrangères turque Mevlüt Cavusoglu s'indignera «Le monde a changé. La logique du "Je suis fort, donc j'ai raison" a changé» et c'est ce qui aura été démontré le jeudi 21 décembre lorsque L'Assemblée générale des Nations unies a adopté, à une large majorité (128 votes favorables, 35 abstentions et 9 votes défavorables), la résolution, parrainée par la Turquie et le Yémen. Bien que non contraignante pour l'homme le plus puissant du monde, la résolution votée au sein des Nations-Unies dévoile un peu plus l'isolation des Etats-Unis en ce qui concerne leur politique extérieure. Est-ce là tout simplement la sortie au grand jour des desseins inavoués des Etats-Unis ou tout simplement une « gaffe » de plus dans la longue lignée du président en fonction depuis moins d'une année ? Un événement pour le moins digne pour notre rétrospective 2017. Ismaïl Khalil ZAZOUA (Partenariat Réd-DIG-"Liberté" (#RDL)/Alumni (HEC) )