La direction du Front des forces socialistes a célébré, hier, le deuxième anniversaire du décès de Hocine Aït Ahmed, fondateur et chef charismatique du parti, par un meeting organisé à la salle de cinéma Sierra-Maestra d'Alger. Outre les membres de sa direction, des militants et les élus du parti ayant rempli la salle, étaient conviés à cet événement particulièrement les représentants des syndicats autonomes et autres organisations dont la Laddh (aile Nordine Benissad). Des portraits de Da l'Hocine et le drapeau national ont été distribués à tous les présents, alors que la salle était ornée de portraits géants du chef charismatique du FFS et frappés de sa fameuse boutade : "Je préfère être élu maire par le peuple qu'un président désigné." Enflammée par les discours de certains élus locaux du parti ayant précédé au pupitre le 1er secrétaire du parti, la salle a scandé par intermittence plusieurs slogans, dans les trois langues (en kabyle, en arabe et en français), en hommage au défunt "Da l'Ho". "Assa Azekka, Da l'Hocine yella yella" (littéralement : aujourd'hui, demain Hocine Aït Ahmed restera toujours dans les mémoires), "Si l'Hocine mazalna mounadhilin" (nous sommes toujours militants), ou encore "Pouvoir régional, FFS national" sont autant de slogans scandés en chœur par l'assistance composée aussi bien de jeunes militants que des vétérans de 1963. La présence en masse de ces derniers n'a pas échappé au 1er secrétaire du parti, Hadj Djilali, qui a profité de l'occasion pour leur lancer un appel au rassemblement. "Les militants marginalisés sont toujours les bienvenus. Je les appelle solennellement à réintégrer le parti", a-t-il tonné, arrachant des applaudissements nourris de l'assistance. Dans la foulée, Hadj Djilali a tenu à rappeler au pouvoir que "le FFS n'est pas à vendre", manière de démentir les doutes nourris par certains de voir le FFS, ou du moins sa ligne politique disparaître avec le décès d'Aït Ahmed. Hadj Djilali n'a pas manqué de réagir à la décision de Bouteflika de consacrer Yennayer, jour de l'an berbère, journée nationale chômée et payée. "La consécration de Yennayer, journée chômée et payée est le fruit d'un long combat. Ce n'est pas une charité. C'est une autre bataille de gagnée", s'est-il félicité. Farid Abdeladim