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La colère sociale se propage en Iran
Une dizaine de morts dans des manifestations anti-austérité
Publié dans Liberté le 02 - 01 - 2018

Quatrième jour de manifestations hier en Iran, où les violences ont touché plusieurs régions du pays, causant la mort de dix personnes en une seule nuit, malgré les appels au calme de Hassan Rohani.
Au moment où l'Iran commence à reprendre du poil de la bête sur le plan économique, avec la levée de certaines sanctions imposées par la communauté internationale à cause de son programme nucléaire, et l'augmentation de ses revenus pétroliers, voilà que des manifestations éclatent à travers tout le pays. Cette protesta est dirigée, selon les informations des agences de presse et autres médias, contre le pouvoir et motivée par "les difficultés économiques, chômage, vie chère et corruption". Il va sans dire que les dirigeants iraniens pointent la "main étrangère" pour plusieurs raisons, mais sur le terrain, la situation est grave.
Un bilan global faisait état hier de douze morts dans trois villes différentes, dont certains par balles, dans ces manifestations qui se sont propagées à de nombreuses régions d'Iran.
Ceci étant, les autorités locales affirment que les forces de l'ordre ne tirent pas sur les manifestants et accusent "des fauteurs de troubles" ou des "contre-révolutionnaires" armés de s'infiltrer parmi eux. Mais dans la seule nuit de dimanche à lundi, on a dénombré dix morts selon la Télévision d'Etat iranienne. D'après cette source officielle, six personnes ont été tuées dimanche soir par des "tirs suspects" dans les violences qui ont touché Toyserkan, situé dans l'ouest du pays, alors que plus tôt, les médias avaient fait état de quatre morts dans les villes d'Izeh (sud-ouest) et Doroud (ouest). En dépit de toutes les mesures prises par les autorités iraniennes, dont le blocage sur les téléphones portables des messageries Telegram et Instagram, utilisées pour appeler à manifester, les manifestations se sont poursuivies. Pour la journée de dimanche, des troubles sont de nouveau survenus dans une dizaine de villes, dont Kermanshah (ouest), Shahinshahr (près d'Ispahan), Takestan (nord), Zanjan (nord), Toyeserkan (ouest), Nahavand. C'est dire que c'est quasiment tout le pays qui est touché. À Téhéran, la police a utilisé du gaz lacrymogène et des canons à eau pour disperser un petit groupe de manifestants dimanche soir qui ont lancé des slogans hostiles au pouvoir dans le quartier de l'université.
Deux cents personnes ont été arrêtées dans la capitale, alors que quelque 200 autres ont été interpellées dans des villes de province, selon les médias locaux.
Téhéran crie au complot
Au lendemain de son appel au calme dimanche et à sa promesse "d'un plus grand espace pour les critiques", le président Hassan Rohani a averti hier que "le peuple iranien répondra aux fauteurs de troubles", une "petite minorité". Sur un ton plus ferme, il a qualifié les protestataires de "petite minorité qui lance des slogans allant à l'encontre (...) de la volonté de la nation et insulte les valeurs sacrées et révolutionnaires". "Notre économie a besoin d'une grande opération de chirurgie, nous devons tous être unis", a affirmé Hassan Rohani, précisant que le gouvernement avait la volonté de "régler les problèmes de la population". Mais, sur un ton plus menaçant, le ministre iranien de la Défense, le général Amir Hatami, a déclaré à l'agence de presse Irna que l'arrogance mondiale et les ennemis de la Révolution islamique développent l'idée de déstabiliser et d'insécuriser l'Iran, en soulignant que dans la situation actuelle tous les ennemis jurés du pays étaient déterminés à susciter parmi le peuple les manifestations et la violence. "Il faut faire échouer les complots et les séditions des adversaires étrangers par l'unité et la solidarité nationales", a-t-il insisté. Le général Amir Hatami a rappelé que le peuple iranien avait bien démontré aux cours des 40 dernières années qu'il avait revendiqué et continuerait à revendiquer ses droits légitimes par le biais des moyens légaux. Il y a lieu de rappeler que le mouvement de contestation contre la réélection de l'ex-président ultraconservateur Mahmoud Ahmadinejad, en 2009, a été violemment réprimé.
Merzak Tigrine


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