Les mécaniciens et ingénieurs d'avion ont observé, hier, un sit-in devant l'inspection du Travail d'Alger à Bab Ezzouar, afin de faire pression sur cette institution pour l'amener à trancher le différend qui lie le Syndicat national des techniciens de la maintenance des avions (SNTMA) à la direction générale d'Air Algérie. Dans un communiqué rendu public hier, le syndicat explique son action par l'"immobilisme" de l'inspection du Travail et "son hésitation" à répondre à ses doléances, en avertissant que "cette protestation n'est qu'un début". La même source rappelle qu'il y a plus de deux mois que cette institution a été "saisie par diverses correspondances pour l'application des dispositions de la loi concernant deux sujets, à savoir le refus de la notification à la direction générale d'Air Algérie de deux infractions vis-à-vis de la loi et le non-respect des procédures de recrutement des mécaniciens et ingénieurs d'avion". Et de citer la loi n°90-11 du 21 avril 1990, relative aux relations de travail, les articles 12, 12 bis (ordonnance 96-21 du 9 juillet 1996) et l'article 14 relatif aux contrats à durée déterminée (CDD) et qui "ne s'applique en aucun cas à ce personnel". La même source a noté que "la direction générale avait mis fin aux premiers contrats de tous les mécaniciens et ingénieurs ayant été recrutés depuis une année à trois ans, puis les a reconduits avec de nouveaux contrats toujours en CDD, et cela pour une durée de seulement six mois". Le deuxième sujet concerne la revendication de cette corporation, à savoir l'application de la convention collective, notamment le chapitre ayant trait à la hiérarchisation des métiers et des salaires. "Après le 31 décembre 2017, date d'expiration des travaux de la commission de négociation (SNTMA-Air Algérie), aucun résultat n'a vu le jour. Au contraire, le désaccord n'a fait qu'accentuer l'entêtement de l'employeur en plus de sa manière, quasi despotique, de dialoguer avec les partenaires sociaux", indique le SNTMA. Ce dernier fait état également d'"une saisine (avec des rappels) qui a été envoyée dans ce sens à l'inspection du Travail avec de nombreux documents prouvant l'échec de la négociation". Et, "selon la loi n°90-11 du 21 avril 1990, chapitre V, art.130, nous avons demandé l'intervention de l'inspection du Travail et l'application de la loi n°90-02 du 6 février 1990, titre ii, chapitre I, section 2, pour l'organisation de réunions de conciliation regroupant le SNTMA et la direction générale afin de régler le différend qui les oppose". Enfin, le communiqué rappelle que "selon la loi, l'inspection du Travail est dans l'obligation de réunir les deux parties dans les 4 jours qui suivent la demande, et que les réunions de conciliation doivent aboutir dans les 8 jours suivants". A. R. [email protected]