Le président Bouteflika a rendu hommage, hier, à l'ancien président, Ahmed Ben Bella, pour son “grand apport à la guerre de libération” et sa “contribution à l'édification de l'Algérie”. Lors d'une allocution prononcée à Tlemcen à l'occasion de la remise du doctorat honoris causa à l'ancien président Ben Bella, le président Bouteflika s'adressant à M. Ben Bella indique: “vous avez été retenu M. le président pour toutes les qualités qui font de vous l'exemple vivant de l'inflexible combattant, du moudjahid farouche et du responsable qui n'hésite pas à sacrifier ce qu'il a de plus précieux pour le bonheur de la société.” Le Président est revenu sur le parcours de l'homme, “jalonné de hauts faits et de sacrifices”, mettant l'accent sur les étapes qui ont eu, a-t-il dit, “un grand impact sur la vie politique nationale et sur la préparation de la lutte armée, qui fut la principale ligne de conduite adoptée par le Parti du peuple algérien (PPA)”. Parmi ces glorieuses étapes, le chef de l'Etat a cité le rôle de M. Ben Bella dans la structuration de l'Organisation spéciale (OS) dans l'Oranie en février 1947, et dans l'opération contre la poste d'Oran en 1949, qui a permis au parti d'acquérir le budget nécessaire à l'achat d'armes et de munitions indispensables pour l'annonce de la transition à l'étape de la lutte armée. “Votre action, a ajouté le chef de l'Etat, ne se limitait pas à l'aspect militaire et à la formation idéologique des katibas de jeunes militants qui avaient la conviction que seule la voie de la révolution pouvait conduire à l'indépendance nationale. Parallèlement, vos activités sur la scène politique vous ont permis d'occuper une place privilégiée au sein du comité central du front politique du Parti du peuple algérien (PPA)”. Le président de la République a également abordé “les différentes étapes historiques dont le président Ben Bella a été témoin et l'un des artisans à l'intérieur comme à l'extérieur du pays”. Le chef de l'Etat a également parlé des conditions de détention de M. Ben Bella suite au détournement de l'avion qui le transportait de Rabat à Tunis pour participer au sommet qui devait être, a-t-il dit, “un véritable départ pour un cessez-le-feu sur la base de la reconnaissance de la souveraineté totale et l'intégrité du territoire national”, soulignant que les années de détention ne l'avaient point éloigné du processus de la révolution qui était “son premier souci national, qui constitue, (...) le seul moyen à même de panser les blessures”. “Votre soutien absolu et spontané à la réconciliation nationale émane de votre conviction que l'Algérie n'a d'autres choix que de vivre dans la paix globale et la pleine quiétude”, a conclu le président Bouteflika dans son hommage à l'ancien président Ahmed Ben Bella. R. N.