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Le fils de Krim Belkacem nous écrit
Actualité
Publié dans Liberté le 16 - 01 - 2018

En vertu du droit de réponse, je vous prie de publier ce qui suit : "Soyez fier de votre père", cette phrase dite souvent par des citoyens de diverses régions du pays en apprenant que j'étais le fils de Krim Belkacem, des propos réconfortants, mais non nécessaires, car je connaissais la valeur humaine, l'honnêteté politique et l'engagement sans faille dans la lutte de Libération de mon père. Malheureusement, dans le fief et la région d'Abane, une "krimophobie" s'est développée, qu'ils justifient par le fait qu'à part Krim Belkacem, personne n'oserait assassiner un personnage irréprochable, un homme au-dessus de tous et pour le mobile simple : la jalousie ! L'élimination d'un obstacle sur la route du pouvoir (à croire qu'il était son supérieur hiérarchique !) et maintenant pour l'empêcher de regagner l'intérieur ! Heureusement, la grande partie du pays, les citoyens ayant la mémoire de la lutte de Libération, les sacrifices consentis par le peuple, n'ignore pas le rôle déterminant engendré par l'existence d'une ossature armée de 700 hommes préparés et organisés par Krim et ses compagnons et l'existence de 400 hommes organisés par Ben Boulaïd dans les Aurès. L'existence de cette organisation a permis à la lutte de Libération de décoller et d'arriver à destination sans risques d'échec comme ce fut le cas lors de soulèvements précédents. Les divergences politiques entre Abane et certains de ses pairs seraient dues à l'annonce de ce dernier lors de son intention de rejoindre le pays et de dénoncer "leur farniente" ; un responsable de ce niveau n'a pas besoin d'annoncer ce genre d'action pour agir, il n'a nullement besoin de divulguer ses intentions. À Tunis, il y avait apparemment un seul patriote : Abane. Donc, ces divergences n'ont jamais été le fait de Krim, comme la décision de se réunir pour statuer sur son cas, et enfin la décision de sa mise en résidence surveillée à Montfleury, banlieue de Tunis. Les prises de décision au sein de l'instance dirigeante du FLN était collégiale, il n'y avait pas de chef suprême, ni de Néron du FLN parmi eux. Krim n'était en aucun cas le parrain d'une "Cosa Nostra", et contrairement à l'écrit, mon père n'avait ni milice, ni "Tonton Macoute", même pas un garde du corps, son chauffeur Arezki, son beau-frère, n'avait même pas d'arme, et ceci, je l'affirme en mon âme et conscience. À une certaine période, deux militants montaient la garde dans la villa durant la nuit (villa située à Dermech, banlieue de Tunis, une villa mise gratuitement à sa disposition par l'Etat tunisien, par la suite, la rue a été baptisée rue de l'Algérie). La surveillance avait été ordonnée par le FLN concernant tous les responsables pour déjouer toute tentative d'attentat de la part d'activistes appartenant à l'organisation "la Main rouge". Traiter les dirigeants ou une partie d'entre eux de militants de la cause nationale de comportement maffieux est indécent. Certains témoins cités contre Krim étaient tout simplement partie prenante de la décision prise au sujet d'Abane, même si certains sont revenus sur leur accord. Quant à l'accusation de Ferhat Abbas dans son livre, elle repose sur le fait qu'il n'a jamais pardonné à Krim son soutien à Benkhedda pour le remplacer à la tête du GPRA. Preuve en est son ralliement au groupe de Tlemcen, dirigé par Ben Bella contre le groupe de Tizi Ouzou à la tête duquel se trouvait Krim et Boudiaf. En 1958, le pouvoir à Tunis était, en grande partie, aux mains des anciens responsables des Wilayas 3 et 4, à savoir Krim Belkacem aux forces armées ; Mohammedi Saïd : chef d'état-major ; Abane : l'information ; Ouamrane : l'acheminement des armes ; Hamaï (commandant Kaci) : chef de la base de Tunis. Le conflit entre Abane et certains de ses pairs est saisi et a donné l'occasion à d'autres tendances pour bouleverser l'ordre des choses et "casser" le pouvoir de ces deux Wilayas par l'assassinat d'Abane et, surtout, affaiblir Krim en l'impliquant d'une manière ou d'une autre dans ce drame. Comme prévu, ce meurtre impardonnable a entraîné un nouveau rapport de force, et contrairement aux dires, les relations entre Krim et Boussouf se sont détériorées. J'ai assisté, personnellement à l'aéroport de Tunis, à une scène où les deux dirigeants ne s'adressaient pas la parole. Comment expliquer l'acharnement pathologique contre Krim Belkacem, si ce n'est un moyen de justifier son assassinat, le 18 octobre dans la chambre 2020 de l'hôtel Intercontinental à Francfort, par des mercenaires originaires du fief d'Abane, l'un d'entre eux est apparenté par sa mère à Abane, ancien secrétaire du ministère d'Etat dirigé par Mohammedi Saïd à Tunis. Il utilisait un passeport marocain au nom de Mohamed Taïeb. Ce document, tout comme les autres passeports, a été délivré par le général Oufkir (ministre de l'Intérieur) qui a aidé le système algérien à tuer mon père. Il est vrai que Kasdi Merbah avait auparavant rencontré Krim au 13, rue Pergolèse à Paris pour lui proposer une compensation financière en contrepartie d'abandonner l'activité politique. À noter le refus du consulat de France à Genève de lui délivrer un visa pour se rendre à Paris où il souhaitait rencontrer ses interlocuteurs. Car à l'arrivée de Pompidou au pouvoir, son séjour en France était réglementé. Krim Belkacem, oublié et ignoré de "leur histoire", qu'importe ! Son esprit est porté par le vent qui souffle sur cette terre de montagnes, foulée et parcourue mille et une fois, qui souffle sur ces cimetières où, par sécurité, il a dormi souvent et souffle à travers ces arbres que sa silhouette a souvent frôlés.
A. Krim, fils de Belkacem Krim

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