Rien ne va plus au secteur de la santé. Après les médecins résidents et les paramédicaux, c'est au tour des professeurs d'enseignement paramédical de brandir la menace d'enclencher une grève cyclique de deux jours, si leur revendications ne sont pas prises en charge. Le Syndicat national des professeurs d'enseignement paramédical (SNPEPM) a, dans un communiqué rendu public, hier, qui fait suite à la réunion de son conseil national tenu le 13 janvier 2018 en session extraordinaire, afin de donner suite au mouvement de protestation, dénoncé "le mutisme affiché par la tutelle de prendre en charge la plateforme de revendications". En rappelant le préavis de grève national du SNPEPM déposé le 12 octobre 2017, le syndicat informe ses collègues de tous les instituts de formation paramédicale (INFSPM, INFP) et de sages-femmes que si la tutelle ne donne pas satisfaction à ses revendications, il entrera dans un cycle de grèves de deux jours par semaine à partir du 23 janvier 2018, et ce, jusqu'à aboutissement d'une solution qui satisfera les aspirations de la corporation des professeurs d'enseignement paramédical. "Sachant que le SNPEPM a toujours privilégié la voie de la négociation et de l'apaisement. Mais la lenteur de la prise en charge de nos revendications principales nous amène à faire valoir notre droit à la grève voté par les membres du conseil national à l'unanimité", ajoute le communiqué signé pour le bureau du SNPEPM par Benyoucef Benyoucef. Enfin, le SNPEPM appelle tous les PEPM à plus de mobilisation autour de leur syndicat pour faire aboutir les revendications. Ce nouveau front ouvert dans le département de Mokhtar Hasbellaoui intervient alors que le mouvement des médecins résidents se poursuit, avec pour principale revendication : l'abrogation du service civil. Pour la prise en charge des revendications des résidents en sciences médicales, le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière (MSPRH) a décidé de mettre en place un comité intersectoriel chargé de l'élaboration et du suivi de la mise en œuvre d'une feuille de route relative à tous les aspects en rapport avec la formation et le devenir des résidents en sciences médicales, a indiqué, hier, le ministère dans un communiqué. En outre, la contestation des paramédicaux, qui s'est poursuivie hier pour la troisième journée consécutive, a été marquée par la rencontre des représentants de cette catégorie durant l'après-midi avec le ministre de la Santé, sur laquelle nous reviendrons dans notre prochaine édition. Le SAP revendique, entre autres, la "révision du plan de carrière des paramédicaux et des sages-femmes par leur nomination à des postes de responsabilité, comme à la sous-direction des activités paramédicales et à la sous-direction des services sanitaires". Le syndicat réclame, également, le maintien du système LMD de formation des paramédicaux, de même qu'il déplore le manque de moyens humains et matériels dans tous les établissements de santé publique. Il revendique, par ailleurs, l'inscription des paramédicaux sur la liste des métiers à haute pénibilité, et ce, pour bénéficier du droit de départ à la retraite anticipée. Ceux-ci exigent aussi leur repositionnement dans la nouvelle grille salariale et réclament le renforcement des mesures de sécurité dans tous les établissements de santé publique. A. R. [email protected]