La révision de la loi sur les hydrocarbures est un dossier "lourd" qui demande "beaucoup de temps d'expertise", a indiqué à l'APS le P-dg de Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour. La révision de la loi sur les hydrocarbures est un "dossier lourd et il faut prendre le temps de bien le faire. Cette révision de la loi demande beaucoup de temps, d'attention et d'expertise. Il faut qu'on cherche des gens qui connaissent bien le domaine et il ne faut pas qu'on se trompe encore une fois", affirme M. Ould Kaddour. "On est en train de tout revoir, pas seulement l'aspect fiscal" Il ajoute, dans ce cadre, que "Sonatrach est une partie prenante de la révision de la loi sur les hydrocarbures qui est toujours en cours. On est en train d'entendre tout le monde et on travaille ensemble dans le cadre d'un groupe de travail composé de Sonatrach, de l'Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (Alnaft) et du ministère de l'Energie pour pouvoir sortir une nouvelle loi". S'agissant du délai de la finalisation de ce projet de texte, M. Ould Kaddour considère que "c'est difficile de donner une échéance, mais on espère que cela se fasse avant la fin de l'année 2018". À une question sur les aspects qui seront concernés par cette révision, le P-dg répond : "On est en train de revoir le tout et non seulement l'aspect fiscal mais aussi l'aspect légal, contractuel et tous les autres aspects relatifs à la loi". "Il ne faut pas qu'on sorte avec une loi qui ne fonctionne pas. Il faut que cette fois-ci on fasse une loi qui attire plus d'étrangers et qu'ils puissent travailler", a-t-il avancé. "Maintenant, on veut aller vers le gaz, développer davantage la pétrochimie et importer moins de carburants", souligne-t-il. À ce propos, le ministre de l'Energie, Mustapha Guitouni, avait expliqué, il y a quelques mois, qu'une réflexion était engagée pour réviser la loi sur les hydrocarbures à l'effet d'améliorer l'attractivité de notre pays en direction des partenaires étrangers, notamment dans la prospection et l'exploitation des hydrocarbures. Il avait relevé que la plupart des appels d'offres lancés par l'Algérie pour la recherche et l'exploration pétrolières s'étaient avérés infructueux. "Cette situation d'infructuosité de ces appels d'offres ne peut continuer sans réagir alors que les revenus pétroliers s'amenuisent et les activités de recherche et d'exploration diminuent. Nous avions lancé quatre ou cinq appels d'offres pour l'exploration mais qui ont été infructueux. Face à cette situation, nous avons donc engagé une réflexion et nous sommes en train de revoir la loi relative aux hydrocarbures en vigueur et ses aspects fiscaux, de façon que l'investisseur et l'Algérie soient gagnant-gagnant", avait-il fait valoir.