Les déficits en approvisionnement en eau potable, en gaz naturel et en routes sont les principaux problèmes dont souffrent les habitants de Trouna, l'un des plus grands villages de la commune de Aïn Roua relevant de la daïra de Bougaâ, au nord de la wilaya de Sétif. Située à cinq kilomètres du chef-lieu de la commune de Aïn Roua, la localité de Trouna qui compte quelque 1500 habitants est un village oublié. Ce dernier n'a pas bénéficié des différents programmes de développement. Les déficits en approvisionnement en eau potable, en gaz naturel et en routes sont les principaux problèmes dont souffrent les habitants de Trouna, l'un des plus grands villages de la commune de Aïn Roua relevant de la daïra de Bougaâ au nord de la wilaya de Sétif. En effet, des citoyens qui nous ont contactés nous affirment que cela fait plusieurs années qu'ils attendent pour bénéficier des différents programmes lancés massivement par l'Etat et qui ont pour objectif d'améliorer le cadre de vie des citoyens algériens dans les villes, les villages et même au niveau des petites localités. "Nous ne cherchons pas le luxe, nous voulons une vie décente ni plus ni moins", nous a affirmé Miloud, un des habitants de ladite localité. Le problème d'approvisionnement en eau potable est plus que crucial. "La mise en service du forage réalisé en juillet 2016 par la direction de l'hydraulique est plus qu'une nécessité. C'est inconcevable qu'un forage auquel l'Etat a consacré une importante enveloppe financière ne soit pas exploité à cause de l'absence d'une pompe", disent les habitants. Pour s'approvisionner en eau potable nous payons la citerne à 1500 DA. "Le mois écoulé j'ai acheté quatre citernes. Ça m'a coûté 6000 DA, soit le quart de ma paye", nous dira Mohamed, un fonctionnaire. Par ailleurs, le réseau de gaz naturel est aussi l'autre parent pauvre de cette localité oubliée, dans la mesure où les 250 foyers de la localité n'y sont pas raccordés, et ce, en dépit du passage de la conduite principale au milieu du village et de cinq kilomètres du chef-lieu de la commune. "Nous utilisons les bonbonnes de gaz butane ou le gasoil. Certains de nos concitoyens utilisent le bois qu'ils vont chercher dans les forêts", nous dira un autre citoyen de la localité. Et d'ajouter : "Mon frère a un nouveau-né. Il utilise une bonbonne chaque 24 heures. A raison de 230 DA la bonbonne, c'est presque 7 000 DA seulement pour le chauffage." Il est à noter que plusieurs correspondances ont été adressées au wali dont la dernière en date du 14 novembre 2017. D'autres problèmes enveniment la vie des habitants de la localité. Il s'agit, notamment de l'absence de projet d'extension de l'école primaire. "Nos enfants sortent à 17h car l'école applique la double vacation. En hiver, ils rejoignent la maison après la prière du maghreb. C'est un véritable danger pour les potaches", nous dira un enseignant. Les cent logements réalisés dans le cadre du logement rural sont toujours sans électricité. Par ailleurs, l'état des routes est un véritable casse-tête pour les usagers. Hormis la RN75 reliant notre localité au chef-lieu de commune, toutes les routes secondaires, à l'instar de Chouche, Tala Ouzrar, Mzada, Djaidrat,Draâ Ledjhaf, Douar Bzeghda et Ouled Tayeb sont impraticables. Les habitants interpellent les responsables pour se pencher davantage sur les possibilités de développement de leur localité. F. Senoussaoui