On prévoit la réalisation d'un ensemble d'hôtels classés, des bungalows, une résidence touristique, un projet d'ensemble résidentiel de haut standing, à proximité de la côte. Après des années de tergiversations, de retards inexpliqués et des promesses non tenues de la part des responsables locaux, la zone d'expansion touristique (ZET) d'El-Aouana, commence finalement à voir le bout du tunnel. Une bonne nouvelle pour le secteur du tourisme à Jijel qui a longtemps traîné le pas, laissant en instance de lourds dossiers d'investissement. Lors d'une visite le week-end passé, à la ZET d'El-Aouana, le wali de Jijel a procédé à l'indemnisation des propriétaires des terres agricoles situées dans le périmètre même de la zone touristique. À cet effet, une enveloppe estimée à 37 milliards de centimes a été attribuée aux agriculteurs dont les terres seront exploitées pour la réalisation de plusieurs infrastructures hôtelières. Lors d'une inspection des projets lancés sur le site en question, nous apprendrons que quatre investissements touristiques sur dix, ont atteint un taux d'avancement de 17%. Sur les lieux, le chef de l'exécutif Bachir Far, a incité les entreprises à doubler le rythme de travail et réduire la durée de réalisation, notamment après le retard enregistré. Dans le but d'encourager l'investissement touristique à Jijel, un permis de construire a été signé sur place au profit d'un privé, longtemps lésé par l'administration, lui permettant ainsi de démarrer les travaux de réalisation d'un hôtel 2 étoiles. Dans cette ZET, on prévoit la réalisation d'un ensemble d'hôtels classés, allant de deux à quatre étoiles, 55 bungalows, une résidence touristique avec 17 villas, un projet d'ensemble résidentiel haut standing avec 14 villas et deux centres commerciaux à proximité de la côte. Il faut dire que la région d'El-Aouana, qui est considérée comme l'une des destinations les plus prisées de la wilaya de Jijel, a été victime de marginalisation voir même une mise à l'écart de la part de certains responsables de l'administration. D'ailleurs, au cours de ces deux dernières années, aucun démarrage effectif n'a été observé sur les 167 ha qui constituent la ZET de l'ex-Cavalo, hormis des déclarations répétitives ressemblant plutôt à un chant de chimères ! Cependant, les autorités locales doivent accorder une importance particulière à cette commune, s'ils veulent faire d'elle un jalon important dans le développement et la promotion du tourisme. Certains connaisseurs du domaine ont déjà opté pour une autorisation de visiter l'île de Cavalo interdite aux touristes par l'ex-wali sous prétexte de préserver l'environnement, et l'achèvement des travaux du port de pêche et de plaisance dont les travaux traînent depuis 10 ans déjà. RAYAN MOUSSAOUI