Un consortium de cabinets spécialisé, adossé et animé par un panel d'experts, placé sous la coordination d'Abderrahmane Benkhalfa, consultant indépendant et, néanmoins, ex-ministre des Finances, organise du 3 au 6 avril prochain un symposium sur "la place financière algérienne en mouvement". Les organisateurs de la manifestation ont tenu, hier à l'hôtel El-Aurassi, une rencontre préparatoire de lancement de l'événement. Pour l'ancien ministre des Finances, cette manifestation ouverte au grand public constitue un acte qui permet de diffuser "la culture bancaire et financière". Le symposium s'articule autour d'une exposition publique et de 3 colloques spécialisés, avec la participation des acteurs bancaires et financiers d'Algérie-Poste, des sociétés spécialisées d'appui aux activités financières et des opérateurs de téléphonie. Le premier colloque traitera du marché bancaire avec un focus sur la finance islamique. Le deuxième colloque portera sur le marché des assurances. Le troisième colloque sera consacré à la monétique de paiement. Présent lors de cette rencontre, le président de l'Union algérienne des sociétés d'assurance et de réassurance (UAR), Brahim Djamel Kassali, a évoqué le développement du secteur des assurances. Il a indiqué que le secteur a beaucoup évolué en matière d'innovation de produits, évoquant le lancement des produits assistance. M. Kassali évoque, dans ce cadre, un projet de texte réglementaire en préparation pour le lancement de l'assurance Takaful. Le président de l'UAR a relevé l'effort accompli concernant le développement du réseau. Le secteur des assurances est passé d'un réseau d'environ 800 points de vente, il y une quinzaine d'année, à 2 300 agences actuellement sur le territoire national. Il a cité aussi l'ouverture de 750 points de vente au niveau des banques, dans le cadre de la bancassurance. "Le secteur des assurances a pris le virage du numérique", a soutenu M. Kassali. Mais malgré ces avancées, la couverture assurantielle reste faible. Dans une note de présentation du symposium, les organisateurs soulignent qu'après une période d'élargissement des réseaux, d'organisation des établissements et de diversification des portefeuilles et des clientèles, les acteurs de la sphère financière algérienne "sont sollicités et même interpelés pour constituer un maillon important de la stratégie économique du pays", en dynamisant les marchés bancaires et des assurances et l'expansion des paiements électroniques. Les interventions de certains acteurs lors de cette rencontre ont donné un avant-goût des questions, intéressantes, qui pourraient être soulevées lors du symposium. Hachemi Siagh, expert financier international, a relevé, à juste titre, qu'"on continue encore à être dans un système bancaire unijambiste". L'expert financier souligne, aussi, la nécessité d'aborder la problématique de l'allocation des ressources et de ne pas se focaliser seulement sur la collecte des ressources. M. R.