On en parle souvent, le cancer est devenu une maladie de plus en plus répandue en Algérie. Elle touche environ 50.000 algériens chaque année et le nombre de personnes atteintes est appelé à accroitre au même rythme que celui des pays avancés et cela durant les cinq prochaines années. Qu'est ce que le cancer ? Comme nous l'avons précisé auparavant, on entend souvent parler du cancer et de ses causes (le tabac ou encore les rayons UV), mais on nous dit rarement ce qu'est réellement le cancer, comment celui-ci apparait ? Pourquoi cette personne et non pas une autre ? Quels sont les moyens préventifs ? Nous allons donc essayer d'expliciter le mécanisme de formation des cellules cancéreuses et apporter d'autres réponses à ces questions. Le cancer commence tout d'abord par une mutation génétique, une altération génétique de l'ADN d'une cellule et quand celle-ci se divise, elle cause par la suite une prolifération anarchique des cellules pour constituer une tumeur. Certaines tumeurs peuvent progresser vers un envahissement plus global de l'organisme par échappement de cellules tumorales pouvant alors causer la propagation dans d'autres organes provoquant ainsi d'autres tumeurs, on parle alors de métastase. Parmi les nombreuses causes qui peuvent engendrer un cancer et outre la succession et accumulation de mutation, son apparition aléatoire dépend de plusieurs facteurs liés à notre environnement, alimentation mais aussi à notre comportement .En d'autres termes, on ne peut pas réduire son origine à une seule cause ou une seule raison. Par contre, pour se prémunir du cancer, plusieurs conseils sont à suivre et choses à éviter tels que l'ensemble des produits qui favorisent la mutation des cellules à l'instar du tabac, la surexposition de la peau au soleil, les produits chimiques, un mauvais régime alimentaire, les rayons X etc... nous pouvons aussi évoquer certains aliments qui peuvent prévenir cette maladie ou encore la combattre tels que le curcuma, l'ail ou encore les fraises. Le cancer en Algérie
En chiffre, le cancer en Algérie est bien plus inquiétant qu'il ne parait l'être, selon LAADH (la ligue algérienne des droits de l'homme), plus de 480 000 cancéreux ont été recensés en Algérie avec une moyenne avoisinant les 50.000 nouveaux cas chaque année.Effrayant ? Apparemment pas assez pour nos autorités. Selon cette même ligue, plus de 12 000 malades meurent chaque année dû à l'absence de moyens nécessaires pour une prise en charge adéquate, une situation préoccupante qui au détriment de nos concitoyens constitue une charge supplémentaire pour eux. En effet, outre la mauvaise prise en charge des cancéreux en Algérie, les patients souffrent de rejet de la part de la société qui est très peu informée et sensibilisée par cette maladie et parfois, ignore que cette pathologie n'est nullement contagieuse et que son soutien moral joue un rôle majeur dans le processus de guérison. Dans certains cas, la situation est encore plus alarmante car ces derniers sont répulsés par leurs proches, notamment chez les femmes atteintes du cancer du sein, qui malheureusement pour certaines sont abandonnées par leurs maris et livrées à elles-mêmes. Le cancer du sein est le plus répandu en Algérie, cette pathologie affecte annuellement 11 000 femmes, un cancer qui jusqu'à notre jour demeure assez tabou, face aux préjugés. Plusieurs mouvements associatifs ont vu le jour et suscitent actuellement un engouement qui ne cesse d'affirmer sa présence et son efficacité, incitant ainsi de plus en plus les femmes à passer des tests de dépistage et à se rapprocher des centres d'aide comme l'association Nour Doha qui accompagne ces femmes durant ce défi transversal. J'ai eu de la chance... Une femme que nous avons interviewé mais qui a préféré garder l'anonymat nous a confié :' j'ai eu de la chance , contrairement à d'autres femmes j'ai pu bénéficier du soutien de mon mari ,il m'a accompagné tout au long de cette épreuve et j'ai réussi à surmonter ce défi grâce à dieu mais aussi grâce à lui, ainsi que tous mes proches. D'autres femmes n'ont pas eu ce privilège. J'ai eu l'occasion de rencontrer une femme à l'hôpital avec qui j'ai très vite tissé des liens et qui a eu droit à un tout autre type de traitement de la part de son mari, ce dernier a très mal réagi lorsqu'il apprit que sa femme était atteinte du cancer du sein et a décidé de la quitter juste après l'ablation de son sein, l'abandonnant ainsi dans un moment fatidique de sa vie avec deux enfants entre les bras ‘. Une histoire parmi tant d'autres qui nous laisse sans voix, une triste réalité synonyme d'injustice à l'égard de personnes rejetées contre leurs grés. Encore une fois nous sommes tous responsables. Être témoin c'est aussi être complice. Rayane OUADAH Partenariat Réd-DIG-« Liberté » (#RDL)/Alumni (HEC)