Conforté par la politique proche-orientale de son allié américain, Israël a intensifié sa campagne de répression des Palestiniens en territoires occupés et ses agressions militaires contre l'enclave de Gaza. Au moins 6 742 Palestiniens ont été arrêtés en 2017 dans une féroce campagne de répression israélienne, ont indiqué plusieurs organisations de défense des droits de l'homme en Palestine, dans un rapport conjoint rendu public, jeudi, à Ramallah, a rapporté l'agence de presse palestinienne Wafa. Parmi les Palestiniens arrêtés figurent pas moins de 1 467 enfants, 156 femmes, 14 députés et 25 journalistes, a précisé ce rapport rédigé par le Club du prisonnier palestinien, l'institution du soutien des prisonniers et des droits de l'homme 'Al-Dameer' et le centre des droits de l'homme 'Al-Mezan'. Ces organisations relèvent que le taux des arrestations opérées par les forces d'occupation israéliennes contre le peuple palestinien a augmenté de 5% durant l'année 2017 par rapport à l'année précédente. "Les forces militaires israéliennes ont poursuivi pendant 2017 la politique des arrestations arbitraires contre les civils palestiniens dans les territoires palestiniens occupés ", a noté ce rapport. À la fin de l'année 2017, le nombre des prisonniers a atteint environ 6 500 personnes, dont 350 mineurs et 58 femmes. Parmi elles, il y a aussi 450 personnes en détention administrative, 22 journalistes et 10 députés. Le rapport a exposé aussi, selon Wafa, toutes les violations contre les détenus palestiniens, en violation des lois internationales et de la Convention de Genève relatives aux droits des détenus que l'occupant israélien n'a jamais respectées, avec la complicité active de son allié inconditionnel Washington. Le rapport des ONG palestiniennes a souligné que le nombre d'arrestations a dangereusement augmenté depuis l'annonce, le 6 décembre dernier, par le président des Etats-Unis, Donald Trump, de reconnaître El-Qods (Jérusalem) comme capitale d'Israël. Cette annonce avait soulevé un vent d'indignation en Palestine et à travers le monde, y compris au Conseil de sécurité où Washington s'est retrouvé isolé. Le rapport dénonce également les lois dites antiterroristes d'Israël, visant à exécuter des figures politiques palestiniennes, sous-couvert de lutte contre le terrorisme. "Les autorités israéliennes de l'occupation poursuivent leurs exactions contre les Palestiniens aux niveaux politique, économique et juridique", ajoute le rapport en question, qui met par ailleurs en exergue les très mauvaises conditions des prisonniers dans les prisons israéliennes et les violations pratiquées à leur encontre : la politique de la négligence médicale, les perquisitions dans les cellules des prisonniers, le mauvais traitement et l'agression sauvage. Lyès Menacer