L'enveloppe globale est de l'ordre de 37,34 milliards de dinars pour l'ensemble du programme, dont 133,51 millions de dollars pour l'importation et la production de kits GPL et de la logistique. Le directeur général de l'Agence nationale pour la promotion et la rationalisation, de l'utilisation de l'énergie (Aprue), Mohamed-Salah Bouzeriba, a annoncé, hier lors de la conférence sur le lancement du programme dédié à la conversion des véhicules au GPL et les perspectives de son développement, que "l'Etat va subventionner la fourniture et l'installation du kit GPL carburant à 50%". Cette démarche, qui s'inscrit dans le cadre des perspectives aux horizons 2021 et 2030, fera bénéficier les propriétaires des véhicules particuliers et les chauffeurs de taxi d'une aide indirecte en passant par l'un des 100 installateurs qualifiés et dûment sélectionnés par l'Aprue. Ainsi, l'automobiliste devra passer un installateur qui lui délivrera un devis. Une fois ce sésame établi, le bénéficiaire remettra à l'installateur une procuration signée et légalisée. Le rendez-vous pris, l'automobiliste versera 50% du prix du kit GPL, à raison de 30 000 DA chez les installateurs de Naftal et de 35 000 chez les installateurs privés. Une fois le montage effectué et homologué par un ingénieur des mines, l'installateur envoie le dossier à l'Aprue qui, à son tour, entamera la démarche auprès du ministère de l'Energie pour avaliser la décision de paiement des 50% restants à l'installateur agréé. "Nous visons la généralisation de l'utilisation de ce carburant propre (...) Le secteur des transports représente 41% de la consommation de l'énergie finale et qui dépend à 96% des hydrocarbures liquides. Aujourd'hui, ce carburant ne représente que 15% de la production globale de GPL qui est de l'ordre de 8 millions de tonnes/an". Selon M. Bouzeriba, la consommation de GPL est passée à 450 000 tonnes en 2017 grâce à la conversion de 60 000 véhicules, soit une hausse de 28%. Cette augmentation substantielle est notamment due à la flambée des prix de l'essence à la pompe. Ainsi, le programme de conversion des 500 000 véhicules au GPL devra connaître un coup d'accélérateur suivant un planning ambitieux, à savoir 100 000 unités en 2018, 120 000 autres unités en 2019, 130 000 en 2020 et, enfin, 150 000 autres unités en 2021. Pour atteindre cet objectif et permettre au pays de gagner 1,82 million de tonnes en essence, l'Aprue en coordination avec la société Naftal devra déployer 270 000 réservoirs et ouvrir 720 nouveaux points de vente de GPL, pour atteindre 1 470 points de vente en 2021. Au plan de financement, le montant prévisible est de 17,5 milliards de dinars pour convertir les 500 000 véhicules. Du reste, l'enveloppe globale est de l'ordre de 37,34 milliards de dinars pour l'ensemble du programme, dont 133,51 millions de dollars, pour l'importation de 50 citernes GPL, la production de 90 000 kits GPL, l'importation de 270 000 réservoirs et de 410 000 kits de conversion. Cela va sans dire, les présents ont posé la problématique des délais d'attente qui, souvent, dépassent 60 jours au niveau des installateurs. En ce sens, un responsable de Naftal a indiqué que "ces délais qui étaient de 60 jours en 2017 passeront à 30 jours en 2018 avant de connaître une évolution en 2019 avec 15 jours de délai d'attente". Un pôle de production et de stockage de GPL sera incessamment créé à Oran pour répondre aux besoins d'approvisionnement et inciter les automobilistes à installer les kits GPL. En plus de la généralisation des centres et des postes d'installation pour soulager les automobilistes, ce pôle permettra, dès 2019, de convertir 20 000 véhicules au niveau des usines de montage basées à Oran et à Relizane. Selon les mêmes services, les constructeurs automobiles qui, jusqu'ici, n'avaient pas respecté la clause selon laquelle 10% des véhicules importés devaient être équipés de kits GPL, seront sensibilisés et les premières tractations ont été fructueuses. FARID BELGACEM