Les chefs d'Etat du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad), réunis en sommet mardi à Niamey, ont réitéré leur demande à la communauté internationale d'un soutien financier supplémentaire pour leur force militaire conjointe. "Compte tenu de la pression qu'exerce la crise sécuritaire actuelle dans le Sahel sur les finances publiques des Etats membres, les chefs d'Etat invitent les institutions financières internationales (...) à mettre en place des ressources additionnelles pour y faire face", indique le communiqué final du sommet publié mardi soir. La force du G5 Sahel, qui devrait compter 5000 soldats des cinq pays impliqués d'ici la mi-2018, a pour mission de combattre les groupes terroristes qui sévissent dans la région sahélienne. Les pays du G5 Sahel, parmi les plus pauvres du monde, peinent cependant à boucler son financement, estimé à 250 millions d'euros. Pour l'heure, l'Union européenne a promis 50 millions d'euros, la France 8 millions (surtout en matériel), chacun des cinq pays fondateurs 10 millions, et l'Arabie saoudite une contribution de 100 millions de dollars. Les Etats-Unis ont quant à eux promis aux cinq pays membres du G5 Sahel une aide bilatérale globale de 60 millions de dollars. Une nouvelle conférence de financement de la force conjointe est prévue le 23 février à Bruxelles. La force du G5 Sahel a déjà un quartier général, à Sévaré au Mali, et a déjà mené en coordination avec Barkhane deux opérations dans la zone des "trois frontières" entre Mali, Niger et Burkina Faso. Le G5 Sahel doit combiner des actions militaires et des actions à long terme en faveur du développement pour faire reculer le terrorisme dans la région. R. I./Agences