Devant les développements que connaît la scène syrienne, suite aux agressions de l'aviation israélienne, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a appelé, samedi, à une désescalade immédiate en Syrie. L'inquiétude du patron de l'ONU se justifie par la position de Tel-Aviv, qui se dit prêt à renouveler ses frappes d'autant plus qu'il bénéficie du soutien des Etats-Unis. En effet, Washington a annoncé soutenir Israël après les frappes aériennes menées par son armée en Syrie, notamment contre des cibles militaires présentées comme étant iraniennes, tout en dénonçant les "activité nuisibles" de l'Iran dans la région. Le porte-parole de l'ONU, Stéphane Dujarric, a indiqué dans un communiqué qu'Antonio Guterres suit de près l'alarmante escalade militaire en Syrie et la dangereuse extension (du conflit) au-delà de ses frontières. Il faut dire que cette agression de l'Etat hébreux, dans laquelle un avion israélien a été abattu et le pilote gravement blessé, constituent la plus sérieuse confrontation entre intérêts israéliens et iraniens depuis 2011 et le début de la guerre en Syrie. Le secrétaire général des Nations Unies, qui a souligné que toutes les parties concernées en Syrie et dans la région devaient respecter le droit international, "appelle tout le monde à travailler à une désescalade immédiate et inconditionnelle de la violence et à faire preuve de retenue", selon son porte-parole. Ces développements en Syrie suscitent de véritables craintes quant à une possible escalade, après des mois de crispations grandissantes coïncidant avec le cours pris par le conflit syrien en faveur du régime de Bachar al-Assad, un ennemi d'Israël soutenu militairement par la Russie, mais aussi par deux autres bêtes noires de l'Etat hébreu, en l'occurrence l'Iran et le mouvement chiite libanais Hezbollah. Israël, qui fait croire qu'il ne cherche pas l'escalade, se dit toutefois prêt à toutes les éventualités. Ceci étant, l'inquiétude des Nations unies est partagée par la Russie, qui a fait part de sa grande préoccupation pour les frappes israéliennes contre la Syrie, tout en appelant à respecter la souveraineté de la République arabe syrienne. Le ministère russe des Affaires étrangères a affirmé dans un communiqué que "le respect de la souveraineté de la Syrie et des autres pays de la région est essentiel". Merzak Tigrine