Le permis de conduire à points va entrer en vigueur avant le 15 mars alors que la carte grise numérique et la nouvelle plaque d'immatriculation interviendront en juin prochain. Annoncé en grande pompe depuis plusieurs années, reporté à cause des dysfonctionnements liés au fichier national du permis de conduire avant qu'il ne soit mis en forme et corrigé de fond en comble, le permis de conduite à points va rentrer en vigueur avant le 15 mars prochain. L'annonce a été faite, hier, par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui, lors d'une conférence de presse organisée à l'issue du premier Salon international de la prévention et de la sécurité routière (SIPSR-2018). "Les premiers automobilistes auront leur permis de conduire à points avant le 15 mars. Graduellement, et à l'image de la carte d'identité nationale biométrique, tous les détenteurs du permis classique se verront délivrer ce sésame, et ce, aux côtés de la nouvelle plaque d'immatriculation et de la carte grise numérisée qui seront généralisées à partir du mois de juin prochain", a indiqué M. Bedoui. Selon le conférencier, "tous les moyens et matériels, notamment les nouvelles technologies, sont déployés pour achever le processus de modernisation des documents dans des délais impartis par les commissions installées au niveau de notre département". Aussi, M. Bedoui a annoncé que "les nouveaux détenteurs du permis de conduire auront accès directement à ce nouveau document pour permettre d'accélérer la délivrance du permis de conduire à points très rapidement". Par ailleurs, M. Bedoui a indiqué que 25% des amendes forfaitaires, soit 1 milliard de dinars, seront consacrés à la Délégation nationale pour la sécurité routière (DNSR) qui mène tous les programmes au niveau du ministère de l'Intérieur. En parallèle, le conférencier a instruit les 48 walis de consacrer une enveloppe budgétaire annuelle pour encourager la société civile, notamment les organisations impliquées dans la lutte contre les accidents de la circulation, pour mener des actions de proximité et de sensibilisation à travers les établissements scolaires. Aussi, M. Bedoui a donné des instructions à ses proches collaborateurs et aux services de sécurité (gendarmerie et police) pour faire des propositions de loi pour juguler le phénomène des accidents de la route que causent les motocycles. "Ces motocycles ne représentent que 0,50% du parc national automobile (PNA). Pourtant, ils sont à l'origine de 12% des sinistres qui surviennent sur nos routes, notamment à cause du non-respect du port du casque", a indiqué le ministre. Celui-ci a suggéré l'introduction de nouvelles clauses dans la loi actuelle et annonce, entre autres, la mise en fourrière immédiate en cas du non-port du casque. Du reste, les participants au SIPSR-2018) ont plaidé pour démultiplier les mesures tant préventives que répressives pour mettre fin au terrorisme routier qui endeuille, chaque année, près de 4 000 familles, et cause un préjudice financier au Trésor public de 100 milliards de dinars. Cette édition qui se déroule jusqu'à demain jeudi et organisée par le Centre national de la prévention et de la sécurité routière à la Safex, a vu une participation d'une trentaine d'exposants. FARID BELGACEM