Le secrétaire général adjoint des Nations unies aux Affaires humanitaires, Mark Lowcock, a appelé une nouvelle fois la communauté internationale à se montrer généreuse en finançant l'assistance humanitaire pour les millions de Yéménites affectés par une situation catastrophique. "Je réitère la déclaration du secrétaire général saluant le milliard de dollars promis par le Royaume d'Arabie Saoudite et les Emirats arabes unis pour soutenir l'action humanitaire au Yémen, ainsi que leur engagement à recueillir 500 millions de dollars supplémentaires auprès d'autres bailleurs de fonds de la région", a dit M. Lowcock dans une déclaration à la presse. L'Arabie Saoudite et les Emirats arabes unis se sont mis d'accord avec les Nations unies sur les modalités de transfert, d'ici le 31 mars, de 930 millions de dollars en faveur du Plan d'intervention humanitaire du Yémen (YHRP) pour 2018. Les deux pays qui mènent une guerre d'agression contre les Houthis au Yémen depuis mars 2015 veulent contrôler le circuit du transfert de cette aide. Cet argent représente près du tiers des 2,96 milliards de dollars réclamés pour ce plan d'intervention. Si ce plan est entièrement financé, l'ONU et ses partenaires fourniront de la nourriture à plus de 8,5 millions de Yéménites, des services nutritionnels à 5,6 millions d'enfants, femmes enceintes et mères et de l'eau potable à 5,4 millions de personnes. L'ONU et ses partenaires réhabiliteront également plus de 1 400 écoles et 650 établissements de santé détruits par les combats. Mais il faudrait d'abord convaincre ou plutôt contraindre l'Arabie Saoudite à lever son blocus sur certaines régions du pays. "J'espère que cette générosité encouragera un plus grand nombre de bailleurs de fonds à contribuer au YHRP, notamment en prévision de la Conférence internationale sur le Yémen qui se tiendra à Genève le 3 avril", a d'ailleurs souligné M. Lowcock. "J'appelle toutes les parties au conflit à respecter le droit international humanitaire en protégeant les civils et les infrastructures civiles et en facilitant un accès humanitaire rapide, sûr et sans entraves au Yémen et à l'intérieur du pays", a poursuivi le secrétaire général adjoint. La situation humanitaire au Yémen continue de se détériorer en raison du conflit, de l'effondrement des services de base et du déclin économique. Un nombre record de 22,2 millions de personnes ont maintenant besoin d'aide humanitaire, soit 3,4 millions de plus que l'année dernière. R. I./Agences