Le ministre a insisté sur la nécessaire révision du mode de formation et des conditions d'accès à la profession d'huissier. C'est au siège de son département que Mohamed Charfi, ministre de la Justice, a rencontré hier le président de la Chambre nationale des huissiers de justice et les responsables des chambres régionales. Cette rencontre, qui devrait aboutir à la promotion de la profession d'huissier dont la mission essentielle est la notification et l'application des décisions de justice, s'inscrit dans le cadre du processus de concrétisation des recommandations de la commission de réforme du secteur. Dans son discours d'ouverture, le garde des Sceaux a souligné que “la non-application des droits reconnus sur le terrain, fait de la performance judiciaire un simple slogan”. Ce qui est, selon Mohamed Charfi, “un drame en soi et un manquement de la part des structures de l'Etat”. En insistant sur la nécessité d'une révision du mode de formation et des conditions d'accès à la profession d'huissier de justice, le ministre a fait remarquer que “depuis les années 1990, l'intérêt s'est axé sur la quantité au détriment de la qualité”. C'est pour cela d'ailleurs qu'il affirme que “la promotion de la profession doit passer par une plus grande prise en charge de l'aspect qualitatif pour améliorer les qualifications du point de vue de la formation de base essentiellement”. Tel est l'objectif de sa réunion hier avec les huissiers afin d'examiner les différents problèmes en vue de leur trouver des solutions adéquates dans le cadre de la mise en place d'une vision globale sur l'avenir de la profession. R. N.