Mercredi vers 10h du matin, la mer rejetait le corps d'un jeune migrant africain, la trentaine, sur le rivage de la plage de Sassel, selon la Protection civile de Bouzedjar. Dans la même journée, vers 13h30, les pêcheurs ont repéré un autre corps, celui d'un migrant africain qui flottait sur l'eau au nord de la plage de S'biat avant d'être repêché par les gardes-côtes de Bouzedjar accompagnés des éléments de la Protection civile. Il est fort possible que les deux victimes se trouvaient à bord d'une même embarcation qui s'est renversée. Il est utile de rappeler que depuis le début de l'année 2018, la mer a rejeté neuf corps de candidats à l'émigration clandestine dont celui d'un ressortissant marocain, de trois Subsahariens et de quatre nationaux avec l'identification d'un seul cadavre. D'après notre source, le nombre de harragas interceptés par les gardes-côtes au cours de la même période avoisine les 162 dont des Ivoiriens, des Guinéens, des Maliens et des Sénégalais (9 femmes et 3 mineurs) au nombre de 48, qui se trouvaient sur une embarcation à 30 milles au nord de la plage de Chatt-El-Hillal ayant été secourus au large de Béni Saf par les gardes-côtes et dirigés vers la terre ferme du littoral témouchentois à la suite d'une panne de moteur. Ils ont pris le départ à bord d'un zodiac de 4 mètres de long à partir des côtes marocaines, une crique située à proximité de la plage de Nador, en direction de l'autre rive de la Méditerranée avant de se retrouver dans les eaux territoriales algériennes. Notre source précise que ces malheureux candidats, qui ont passé quatre jours en mer, auraient été victimes d'une escroquerie, puisque la puissance du moteur de l'embarcation dans laquelle ils étaient entassés ne dépassait guère les 15 chevaux. Ces dernières années, le phénomène de la harga a pris une ampleur considérable puisque les candidats à l'émigration clandestine, jeunes, moins jeunes, adultes, mineurs, seuls ou en famille, hommes et femmes, bravent tous les dangers en mettant leur vie en péril et que les conditions atmosphériques de l'hiver n'ont pas réussi à dissuader. M. LARADJ