Le ministère de la Formation et de l'Enseignement professionnels compte renforcer sa relation avec les opérateurs économiques nationaux dans le cadre d'un partenariat qui se veut enrichissant sur tous les plans y compris par rapport à la nomenclature nationale des filières et des spécialités. Et c'est dans ce cadre que s'est tenu hier une journée d'étude autour de la problématique de l'identification des besoins en formation, au siège de l'office national de développement de la formation continue (Ondefoc) à Rouiba. Organisée en commun entre le ministère de la Formation et de l'Enseignement professionnels et la Confédération algérienne du patronat (CAP), cette journée a été l'occasion, pour les deux parties, de signer une convention de partenariat dans le domaine. La journée a, également, été l'occasion de mettre en place le comité mixte chargé de la mise en œuvre de cette convention à travers la définition des besoins en formation avec l'appui de l'Ondefoc et la mise en œuvre des actions de formation avec l'appui du Fnac. Le secteur de la formation n'en est pas à sa première expérience en termes de partenariat. Le secteur a déjà conclu, à ce jour, 130 conventions cadre et 12 123 conventions spécifiques de mise en œuvre au niveau local et 629 892 travailleurs ont été formés grâce au partenariat. La convention, signée hier, a le mérite de mettre en synergie une organisation patronale, à savoir la CAP, (2 500 entreprises structurées dans 15 fédérations et qui regroupe les principales activités économiques) avec un réseau de 1 200 établissements, instituts nationaux, centres de formations et instituts de l'enseignement professionnel (IEP), ainsi qu'un réseau pédagogique qui participe à l'ingénierie pédagogique. À travers la formation qui est consacrée dans son organisation et à ses bureaux locaux qui couvrent la totalité des wilayas, la CAP est appelé à faciliter la concertation et la collaboration des entreprises et des établissements de formation. Selon Boualem M'rakech, président de la CAP, son organisation a de nombreuses propositions qu'elle va faire valoir à travers cette commission mixte. Des propositions qui visent à insuffler plus de flexibilité dans la conduite de cette question de la formation. Cette flexibilité, selon lui, permettra de mettre à la disposition du secteur toute l'expertise acquise par les entreprises dans le domaine de la formation. Cet option du partenariat permet, ainsi, d'impliquer l'entreprise économique dans la définition des besoins en termes de chiffres et d'effectifs, de définir aussi les spécialités dont la sphère économique a besoin et les intégrer également dans le travail technique et pédagogique, que ce soit pour les contenus ou les programmes. Ce partenariat avec les entreprises économiques permet également de développer et d'organiser des stages pratiques professionnels, et permettre de développer la formation liée à l'apprentissage. À ce sujet, le ministère ambitionne de former plus de 70% des effectifs en apprentissage par la mobilisation de tout le potentiel de placement des apprentis existant, estimé à près de 600 000 postes. Par ailleurs, on a appris, hier, que le nouveau projet de loi relatif aux règles applicables en matière d'apprentissage a été finalisé et qu'il est en discussion au niveau de l'APN. Said Smati