à l'initiative du Haut-Commissariat à l'amazighité, la Journée internationale de la langue maternelle a été célébrée, hier, à la Maison de la culture de la wilaya de Tamanrasset, dans une ambiance des plus frénétiques. Une célébration consacrée à tamazight dans toutes ses variantes et qui s'inscrit dans le même élan pris par le pouvoir en place pour préserver ce legs culturel millénaire. Dans son allocution d'ouverture, le secrétaire général du HCA, Si El-Hachemi Assad, est revenu sur les dernières décisions du président de la République, relatives à la constitutionnalisation de tamazight langue officielle et nationale et à la consécration de Yennayer, journée nationale chômé et payée, comme pour souligner les importantes avancées réalisées dans la promotion de la langue et de la culture amazighes en Algérie. La Journée mondiale de la langue maternelle, célébrée cette année sous le thème "Préservation de la diversité linguistique dans le monde et promotion du multilinguisme en vue de réaliser les objectifs du développement durable" a été, ainsi, une occasion pour rapprocher l'ensemble des acteurs autour d'une thématique visant à mettre en valeur notre patrimoine matériel et immatériel. Devant une assistance bigarrée, M. Assad a affirmé les engagements du HCA et les objectifs assignés à cette manifestation qui se veut une assise destinée à la préparation des conditions objectives à la place de tamazight dans le cadre du travail institutionnel. Ce faisant, il a été décidé de généraliser d'abord l'enseignement des variantes linguistiques locales transcrites en tamahak au niveau du cycle primaire avant de passer aux autres cycles d'enseignement à même de renforcer de cette wilaya du Grand-Sud en matière d'encadreurs, en pourvoyant les directions locales de l'éducation et de la formation et de l'enseignement professionnels en poste budgétaires. Selon le SG du HCA, il a, également, été recommandé de "sensibiliser et encourager les nouveaux bacheliers pour s'orienter vers l'Institut supérieur des professeurs qui a récemment consacré une spécialité à tamazight. La nécessaire coordination avec le centre universitaire de Tamanraset a été aussi suggérée pour ouvrir un département de la langue et de la culture amazighes avec pour finalité d'accompagner les acquis et les exploits réalisés dans nombre d'universités algériennes, dont celle de Tizi Ouzou, de Béjaïa, de Bouira et de Batna, a appris l'orateur, en insistant sur la généralisation de l'emploi de tamazight transcrite en tifinagh sur toutes les enceintes et tous les frontons officiels. À ce propos, il a pris part de la décision de faire de tamanrasset une ville-pilote de "l'amazighisation de l'environnement". La réalité historique, anthropologique et linguistique de notre pays a été mise au-devant de la scène pour lever le voile sur certaines ambiguïtés, mais surtout sur les déclarations aux connotations purement partisanes, distillées récemment sur les réseaux sociaux. RABAH KARECHE