En visite hier à Maghnia, le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abderrezak Makri, a animé un meeting à la maison de jeunes Abou-Djihad en présence des militants de ce parti de toute la région extrême-ouest. Après sa rencontre directe, à son arrivée, avec des cadres locaux du parti, il a débuté son meeting en abordant la situation économique difficile que traverse le pays. Dans ce volet, il a estimé qu'on exagère un peu dans l'analyse de cette situation, soulignant que celle-ci n'est que passagère et qu'elle est, surtout, surmontable. À condition, dit-il, que la gouvernance du pays soit améliorée. Il a, par ailleurs, critiqué certains milieux qui encouragent l'endettement extérieur, solution qu'il estime la pire de toutes, au regard des importantes ressources dont dispose notre pays et qui peuvent permettre le redressement de la situation économique actuelle. Dans son intervention, Abderrezak Makri a mis en garde contre la menace que constituent aujourd'hui les grandes puissances, lesquelles, estime-t-il, visent l'exploitation des richesses du pays pour résoudre les crises auxquelles elles sont, elles-mêmes, confrontées. Le président du MSP, faisant allusion à la prochaine présidentielle, a proposé un gouvernement d'union nationale, composé de tous les partis, dont ceux de l'opposition, et a rappelé aux militants présents dans la salle que leur parti souhaite construire un bloc solide pour s'imposer sur l'échiquier politique. Abordant le volet des grèves que les médecins résidents et le corps des enseignants mènent actuellement, Abderrezak Makri n'a pas hésité à prendre position en faveur des syndicats qui ont appelé à ces débrayages. Il a, toutefois, relativisé son propos en ajoutant que "si pour certaines revendications, ils sont en droit de les exiger, il y en a, peut-être, d'autres qui ne sont pas des prérogatives de leurs tutelles ministérielles et d'autres encore que la situation économique ne permet pas de prendre en charge dans l'immédiat". Et de préconiser "la concertation, qui doit être élargie, peut parvenir à des solutions réfléchies et sortir de l'impasse de ces bras de fer". M. Makri a conclu son meeting en rappelant les grandes lignes du programme de son parti, qui, souligne-t-il, vise, entre autres, la résorption du chômage, la réduction de la facture des importations et la valorisation de toutes les ressources nationales. Et de mettre l'accent sur les fortes potentialités agricoles et touristiques qui pourraient permettre à l'Algérie de réussir sa transition économique. AMMAMI Mohammed