Contrarié certainement par sa posture radicale depuis la prise de sa présidence par Abderrezak Makri, le MSP est aujourd'hui contraint de déléguer la décision d'éventuelles alliances aux conseils consultatifs des wilayas. Le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abderrezak Makri, a justifié la participation de son parti aux élections législatives 2017 sur "la base d'un engagement collectif des militants parce qu'il n'y a aucun projet politique alternatif visant à sortir le pays de la crise économique qu'il traverse". Il prononçait, hier, un meeting dans une salle de cinéma à Oran devant de nombreux militants où il annonçait que le MSP allait aux législatives "pour débattre et prendre une part effective aux textes de loi qui seront discutés dans l'enceinte de l'APN". Le président du MSP déclarait sans détour, mais sans preuve tangible, que "des informations avérées nous sont parvenues, elles affirment que la fraude a déjà commencé à être concoctée en haut lieu". Sans toutefois aller jusque dans le détail ou au fond de sa pensée, l'orateur a indiqué que le "régime a tort de penser qu'en affaiblissant les partis d'opposition, il sortira vainqueur des échéances électorales". Il s'adressera à ses militants en disant : "Soyez une seule fois dans votre vie transparents en organisant des élections libres et sans fraude." Le chef du parti islamiste, qui a estimé que le pouvoir refuse le consensus, indique que ce dernier "s'inscrit dans une logique de non-représentativité". "On ne peut pas gouverner sans partage sur l'Algérie pendant 50 ans sans donner la possibilité aux autres forces du pays de s'impliquer politiquement dans la gestion du pays", dira-t-il. Il soulignera à ce propos que "seules des élections libres et transparentes sont à même de sauver l'Algérie de la banqueroute en lui évitant le recours à l'endettement extérieur". Pour Abderrezak Makri, si le MSP participe aux élections législatives, c'est "pour barrer la route à certains partis qui veulent faire main basse sur l'APN et faire voter des lois de complaisance". Pour lui, il est "temps de changer l'équation" en choisissant des "solutions pour éviter au pays la catastrophe". Il propose, à cet effet, un consensus pour aller vers la "transition démocratique grâce aux prochaines élections législatives de 2017". Dans un point de presse, le président du MSP a indiqué que le majliss echoura a donné toute latitude aux bureaux de wilaya pour s'allier avec d'autres formations politiques islamistes ou autres.