"Certains usent de mensonges grossiers pour tenter de rallier les électeurs", a-t-il dénoncé, soulignant que certains de ces projets "ont été définitivement annulés par le gouvernement à cause de la crise financière". Animant un meeting électoral dans la ville de Tlemcen, Abderrezak Makri, président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), qui a fusionné avec le Front du changement d'Abdelmadjid Menasra, est d'ores et déjà dans l'après-élection. Il a souligné devant les militants de sa formation que si le MSP arracherait une majorité à la Chambre basse du Parlement, à l'issue des élections du 4 mai prochain, il procéderait, d'emblée, "à la formation d'un gouvernement d'union nationale" où seront, précise Makri, "représentés tous les partis, sans exclusive". Dans ses propos, il a critiqué la démarche de certains chefs de formations politiques lesquels, a-t-il dit, "usent de mensonges grossiers pour tenter de rallier les électeurs". Il a cité le lancement "de tel ou tel projet" alors que celui-ci "a été définitivement annulé par le gouvernement à cause de la crise financière". "On veut faire avaler la couleuvre au peuple", s'est-il emporté, ajoutant que malgré cela, "les électeurs sauront séparer le bon grain de l'ivraie", annonçant qu'ils continueront "de dénoncer ce genre de dérapage". Le président du MSP s'en est pris aussi au Premier ministre, Abdelmalek Sellal, lequel, de son avis, "met à profit la campagne électorale pour s'en aller distribuer des logements çà et là, faisant entorse à la bonne gouvernance et à la déontologie politique". Lors du rassemblement organisé dans la salle de sport du centre de formation professionnelle d'Imama, Makri a aussi abordé la question de la transparence des élections. Il a estimé que "même s'il advenait que le scrutin du 4 mai serait entaché d'irrégularités". "Le MSP continuera à faire valoir ses droits sur la scène politique" et "défendra bec et ongles ses acquis en tant que chef de fil de l'opposition". Le meeting, qui a drainé autant de monde que celui du TAJ de Amar Ghoul tenu le même jour dans une salle avoisinante, a permis au leader du parti islamiste d'aborder plusieurs thèmes en rapport avec la situation socioéconomique du pays et les aspects sécuritaires qui "exigent de nous, plus que jamais, une vigilance accrue pour faire face à toutes les menaces d'où qu'elles viennent". B. Abdelmadjid