Une trentaine d'agents de sécurité d'Algérie Télécom, dépendant de la direction de la wilaya d'Aïn Defla, ont tenu un sit-in, mercredi dernier, en face de l'entrée principale du siège d'Algérie Télécom, en signe de protestation contre une notification de fin de fonction. Parmi ces travailleurs, 25 gardent les antennes et radars situés sur le mont Anab, dans la commune d'El-Amra, où il y a à peine deux semaines 2 gardes communaux avaient été tués dans une embuscade perpétrée par un groupe terroriste, ainsi que 8 autres qui travaillaient au niveau de la centrale téléphonique d'Aïn Defla. Ces manifestants, âgés de 25 à plus de 50 ans et ayant des familles de 5 à 11 personnes à charge, récusent cette manière de les mettre en chômage. Ils nous annoncent que la direction compte faire appel à une société de gardiennage, dénommée Space, et ceci à leur détriment et, unanimement, ne comptent pas accepter ce fait, quitte à organiser un sit-in durant plusieurs jours. Certains de ces travailleurs n'ont pas eu de congé, depuis sept années, alors que d'autres accusent la direction de ne pas leur donner des fiches de paye, en dépit de leurs nombreuses demandes. D'autres, par contre, ne comprennent pas que leur salaire de base soit de 20 000 DA, alors que le montant versé ne dépasse pas les 16 000. Un délégué a déclaré aux représentants de la presse qu'après avoir assuré la garde des antennes d'El-Anab, durant une bonne partie de la décennie noire face à des hordes de terroristes, qui tentaient par tous les moyens de les détruire, les responsables veulent faire appel à des jeunes gardiens sans aucune expérience. Notre tentative de contacter le directeur d'Algérie Télécom s'est avérée vaine, le directeur serait en mission à Chlef. M. B.