C'est une instruction émanant de la direction d'Algérie Télécom, datée du 20 septembre 2004, qui invite les directeurs de wilaya à notifier aux agents de sécurité leur fin de fonction. Alors que la Centrale syndicale a fait de la permanisation de 32 000 contractuels son cheval de bataille dans les négociations avec le Chef du gouvernement, lors de la dernière tripartite, plus de 2 200 agents de sécurité d'Algérie Télécom et Algérie-Poste viennent d'être licenciés. Recrutés depuis plus de huit ans par le ministère de la Poste, des Technologies de l'information et de la télécommunication, ces agents assurent, pour la plupart, le gardiennage et la sécurité des sites et établissements des deux entreprises. La décision de “cessation de travail” prise sans préavis a produit un véritable choc chez l'ensemble des postiers comme elle a fortement ébranlé les 2 200 travailleurs concernés qui s'attendaient plutôt à une intégration dans les entreprises auxquelles ils ont été affectés depuis plus d'une année. C'est une instruction émanant de la direction d'Algérie Télécom, datée du 20 septembre 2004, qui invitait les directeurs de wilaya à notifier aux agents de sécurité leur fin de fonction. En dépit des remarques et suggestions faites par certains responsables, faisant état de la nécessité de maintenir ces agents pour des besoins urgents en sécurité, la direction d'AT a maintenu sa décision. “Cet entêtement peut avoir des conséquences graves surtout qu'un regain de violence et de vols est enregistré dans certaines wilayas d'où la nécessité de recourir à ces agents”, a indiqué un responsable syndical. Cet avis est partagé par des chefs de centres de Cecli et centraux téléphoniques qui jugent “indispensable la présence de ces travailleurs, car le matériel et autres équipements qui se trouvent dans ces établissements coûtent des milliards de centimes”. À Boumerdès, plus de 25 travailleurs sont concernés par ces mesures. Une bonne partie a été mise en congé d'office en attendant l'élaboration des décisions de fin de fonctions. La triste nouvelle a été ressentie comme une humiliation par ces agents. “Nous avons assuré la sécurité des centres dans les moments les plus difficiles, parfois au prix de nos vies et voilà qu'on nous licencie en plein Ramadhan, le mois de la rahma”, a tenu à préciser Ali, père de cinq enfants dont la maison a été détruite par le séisme du 21 mai 2003. “Les sites des télécom à Boumerdès sont tous situés dans des zones sensibles et nous avons enregistré, ces derniers jours, un nombre considérable de vols de câbles et actes de sabotage”, affirmait un cadre de l'entreprise. Les représentants des travailleurs comptent s'organiser pour protester contre des décisions jugées “abusives et illégales”. M. T.