La biodiversité animale et végétale est exposée à des menaces aux retombées négatives sur l'équilibre écologique pour devenir un sujet de préoccupation pour les pouvoirs publics et pour la société civile en vue de sa protection et sa préservation. Incendies de forêt, braconnage, commerce illégal des espèces animales et végétales, pacages illicites, pollution, constituent les menaces potentielles qui pèsent sur les espèces faunistiques et florales peuplant nos territoires. Mais pas seulement, car la biodiversité est aussi menacée par les activités anthropiques et l'expansion de l'urbanisation pour la satisfaction des populations humaines dont les besoins en ressources pour se nourrir augmentent sans cesse aux dépens des habitats des autres espèces, dira M. Mustapha Oumoune, doyen de la faculté des sciences. D'ailleurs, un grand nombre d'espèces sont en voie de disparition comme souligné par l'administration des forêts, à l'occasion d'une journée d'étude sur le "Suivi biologique de la perdrix Gambra" organisée par la faculté des sciences de l'université Yahia-Farès de Médéa. Dans leurs efforts tendant à la reconstitution de la faune locale, les services de la conservation des forêts et le centre cynégétique de Zéralda et la Fédération des chasseurs ont procédé à 2 lâchers de 600 perdreaux chacun, en 2107, à travers 2 sites localisés dans des zones boisées et à proximité des points d'eau. Les services concernés de la Conservation des forêts ont mené en novembre 2017 une évaluation préliminaire sur la prédation par les prédateurs naturels, notamment les rapaces (buse, aigle botté, milan noir), et les prédateurs mammifères (chacal), évaluation qui a donné des signes encourageants avec des taux de prédation très faibles, variant de 0,8 % à 2%, selon le site. Les résultats de plus de 25 années de recherche-développement consacrées à la faune-gibier et les espèces en voie de disparition ont été livrés à l'assistance composée d'étudiants, d'enseignants et de nombreux intéressés à travers une communication présentée par le professeur Mohammed Belhamra, directeur de recherche du Laboratoire de la diversité des écosystèmes et dynamique des systèmes de production agricole en zones arides. L'intervenant fournira d'intéressantes données sur le développement des lignées de chasse et la formation des cadres dans le domaine quant à la restauration écologique des systèmes biologiques, ainsi que les conditions à mettre en place pour agir sur la population concernée afin de préparer des lignées de renforcement. L'Algérie, dira l'expert, manque de spécialistes en biologie du gibier et en cynégétique pour travailler dans les structures spécialisées, les institutions publiques des forêts et pour encadrer les fédérations de chasse. Car, ajoutera-t-il, la cynégétique est aussi un gisement d'emploi qui a des retombées positives sur d'autres secteurs économiques tels que le tourisme, le transport, la chasse de loisir et les assurances. M. EL BEY