Les candidats au Diplôme d'études médicales spécialisées (DEMS) ont décidé, hier, de boycotter le planning de l'examen fixé par le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique entre le 18 mars et le 12 avril, "jusqu'à satisfaction de toutes les revendications", a indiqué le Collectif autonome des médecins (Camra) dans un communiqué. Cette décision intervient suite à une réponse "défavorable" des responsables du ministère lors d'une réunion avec des membres du bureau national du Camra, ajoute le communiqué, précisant que les candidats ont réitéré leur "engagement indéfectible envers la cause du Collectif". La décision a été prise après la réunion organisée, hier, entre les représentants du bureau national du Camra et des candidats au DEMS, d'un côté, et ceux du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, d'un autre, pour discuter du planning de l'examen du diplôme d'études médicales spécialisées (DEMS). Dans son communiqué rendu public, le Camra a exprimé son rejet des dates d'examen du DEMS annoncé par le département ministériel d Tahar Hadjar, tout en réitérant la détermination des candidats à boycotter l'examen du diplôme d'études médicales spécialisées. "On a exprimé notre rejet de la fourchette du DEMS fixé entre le 18 mars et le 12 avril. Et les représentants du ministère de l'Enseignement supérieur ont répondu favorablement à notre requête", nous a expliqué un des représentants du Camra. Les représentants de l'Enseignement supérieur se sont montrés sensibles à leur doléance, tout en s'engageant à la transmettre à Tahar Hadjar, ministre de l'Enseignement supérieur. En attendant, les membres du Camra n'ont pas manqué de rappeler leur position adopté, depuis le début du conflit. Les médecins résidents soulignent d'ailleurs que l'option du boycott aussi bien la première session en janvier dernier ou celle prévue le 18 mars s'inscrit dans le cadre du durcissement de leur mouvement de protestation qui dure depuis plus de quatre mois. "Le boycott constitue l'un des piliers de notre mouvement", selon la même déclaration. Les futurs spécialistes restent déterminés, selon les termes du communiqué, à poursuivre leur combat jusqu'à l'aboutissement total de leurs revendications qui traitent de plusieurs volets, des conditions socioprofessionnelles en passant les conditions d'affectation et de la formation pédagogique. Concernant ce dernier point, les membres du Collectif ont affiché leur disponibilité à poursuivre le dialogue enclenché. "Les discussions seront poursuivies lors de réunions ultérieures". En attendant des solutions concrètes de la part des uns et des concessions de la part des autres, le dossier des 15 000 résidents, en grève ouverte, est toujours dans l'impasse. Hanafi H.