Cette association se veut une plateforme pour «perpétuer la mémoire de cette révolution qui a inspiré tant de peuples, en faisant témoigner les moudjahidine et en s'attelant à la recherche d'archives.» "Témoignages & Mémoire", cette jeune association, créée à Paris par M. Mohammed Mekid se veut un lieu et une plateforme pour «perpétuer la mémoire de cette révolution qui a inspiré tant de peuples, en faisant témoigner les moudjahidines et en s'attelant à la recherche d'archives. ». Noble mission, mais dure tâche que celle que s'est assigné ce jeune Algérien en ces temps durs où ses compatriotes, ici comme là-bas, ne croient presque plus en cette glorieuse révolution ni en ce parti FLN, tant ces derniers ont été détournés de leur trajectoire et déviés de leurs valeurs originels pour des fins personnels. Mais Mohammed Mekid, lui, y croit dur comme fer et veut à tout prix transmettre sa flamme aux autres et surtout à cette jeunesse en mal de repères. Comment ne pas continuer d'y croire lui qui est né et a été bercé dans une famille de révolutionaire de la première heure. Son défunt père, Tayeb Mekid, était un élément de l'ALN de la wilaya IV et sa mère, Leuldja Aoudia, était infirmière et moudjahida au sein de la Fédération de France (Wilaya 7), puis présidente de l'Union des Femmes Algériennes (1962-1964), à Tizi-Ouzou et membre permanent de l'OCFLN. Des parents qui l'ont beaucoup marqué par leur dévouement à leur patrie, le sens des valeurs inculqué, et par toutes les histoires qu'ils lui racontaient sur la révolution algérienne et les sacrifices qui ont donné naissance à l'Indépendance. Mohammed débarque en France à l'âge de 7 ans, Poursuit des études, trouve du travail, puis crée sa propre entreprise dans le secteur de la dématérialisation et du code monétique qui va pourtant prospérer, mais il sentait que quelque chose lui manquait. Membre actif du Parti FLN en France, très impliqué dans l'action politique et apprécié par sa communauté, il se rend compte qu'il y a "défaillance" historique quelque part. Rares sont les personnes qui connaissent l'histoire de ces sacrifices consentis, de ces martyrs partis sans être connus, de ces mémoires qui disparaissent sans laisser trace. Il décide de créer une association qu'il nommera «Association culturelle Témoignages et Mémoire» qui a pour mission de rechercher les acteurs de la Révolution, de fouiner dans les archives, de rassembler les témoignages de ces éléments de la Fédération de France, de sortir de l'anonymat ces femmes et ses hommes qui ont fait l'Algérie libre d'aujourd'hui et de les faire connaitre aux jeunes générations pour qu'ils en prennent exemple. A ce travail de recherche, s'ajoute un travail sur le terrain, avec le public et la communauté algérienne en France en commémorant des dates anniversaires et en organisant des rencontres-débats et des journées d'étude pour permettre aux uns de connaitre les autres. Après la commémoration des tragiques événements du 17 octobre 61, l'association s'apprête à organiser une journée pour célébrer le cessez-le feu du 19 mars 1962. Interrogé sur l'association et sur l'évènement en préparation, Mohammed Mekid nous en dit un peu plus. S. B.-O.