Le Royaume-Uni et l'UE vont intégrer un compromis provisoire sur la question de la frontière irlandaise après le Brexit dans leur projet d'accord de retrait, ce que la Première ministre Theresa May avait rejeté dans un premier temps, ont annoncé hier les négociateurs. "Nous nous sommes mis d'accord aujourd'hui pour que la solution du +backstop+ fasse partie du texte juridique de l'accord de retrait", a annoncé Michel Barnier, négociateur en chef pour l'UE, lors d'une conférence de presse à Bruxelles. Il fait ainsi référence à la proposition européenne dévoilée fin février de mettre en place "un espace réglementaire commun" incluant l'UE et la province britannique d'Irlande du Nord, "sans frontières intérieures", en l'absence de toute autre solution satisfaisante. Mme May avait vertement répliqué à ce texte, assurant qu'elle n'accepterait "jamais" ses dispositions concernant la frontière entre l'Irlande et la province britannique d'Irlande du Nord, qui menacent selon elle l'intégrité du pays. "Nous avons accepté la nécessité d'inclure un texte juridique qui décrit cette solution", a affirmé le ministre britannique du Brexit David Davis, présent aux côtés de M. Barnier lors de la conférence de presse. "Mais notre intention est toujours de parvenir à un partenariat qui est si rapproché qu'il ne requiert pas de mesures spécifiques en lien avec l'Irlande du Nord", a-t-il ajouté, précisant que Londres continuait d'étudier différentes options. L'objectif des 27 est de trouver un équilibre entre "l'absence de frontière dure en Irlande" et "le respect de l'intégrité du marché unique", a de son côté rappelé M. Barnier. Le texte juridique vise simplement à indiquer "comment fonctionne" un espace réglementaire commun. "Il n'y a pas d'intention idéologique derrière ça", a assuré le négociateur en chef pour l'UE. R. I./Agences