Depuis la fameuse réunion tenue, la semaine passée, entre les arbitres d'élite et le président de la FAF au Centre technique national de Sidi-Moussa, le patron de la commission fédérale d'arbitrage Mohamed Ghouti, a disparu des radars de la fédération. Selon certaines indiscrétions, Ghouti n'a pas accepté le fait que Zetchi prononce la levée des sanctions à l'encontre de certains arbitres, tels que Abderrezak Helalchi, Nabil Boukhlafa, Boubekeur Zouaoui, sans avoir au préalable eu son accord. Même si le président de la FAF dispose de toutes les prérogatives pour amnistier les arbitres, il n'en demeure pas moins que cette démarche constitue selon les spécialistes, un désaveu clair à l'encontre de la politique prônée par le nouveau patron de la CFA qui consistait à mettre un terme à la politique de l'impunité d'où les sanctions prises contre certains arbitres protégés, démarche qui a dérangé ceux qui prônent la politique du statu quo, notamment le chargé des désignations qui a tout fait pour que les arbitres ne soient pas sanctionnés. Il est allé sur conseil d'un homme hors arbitrage et de trois arbitres touchés directement par les sanctions, plaider ce dérapage auprès de Zetchi lui faisant accroire que si Ghouti continue à sanctionner les arbitres, il n'y aura plus d'arbitres dans le championnat. Le président de la FAF avait justement plaidé cette cause auprès des présidents de club, dimanche. Cependant, la réalité du terrain est tout autre, il y a plusieurs jeunes arbitres qui attendent leur tour pour se distinguer, mais certains arbitres habitués à l'impunité et aux récurrentes erreurs d'appréciation ne veulent pas la promotion des jeunes arbitres, qui constituent pour eux un danger réel. Même ceux qui tirent les ficelles en dehors de la CFA ont tout fait pour que ces jeunes arbitres ne soient pas désignés du fait qu'il échappent à leur emprise. Puisque Zetchi a levé les sanctions contre les arbitres fautifs de graves erreurs d'appréciations, c'est la politique de l'impunité qui est privilégiée, laissant les arbitres faire ce qu'ils veulent sur le terrain. "Il ne faut pas que les arbitres prennent en otage le président de la FAF, les sanctions doivent rester pour mettre un terme à la mascarade qui règne depuis quelques années", confie cet ancien international à Liberté. Même la protestation des arbitres enclenchée la semaine passée fut perçue par les spécialistes comme une opération anti-Ghouti. Ce week-end, deux arbitres ont commis de graves erreurs d'appréciation : Abderrezak Arab qui a accordé un penalty imaginaire au MCO alors que le score était de 1 à 0, (MCO-DRBT) et Boubekeur Zouaoui, qui a accordé un but à la JSMB entaché d'une charge irrégulière (JSMB-MCS). Ces deux arbitres seront-ils sanctionnés ? C'est la raison pour laquelle Ghouti a décidé de prendre du recul. RACHID ABBAD