Les têtes de la mafia du foncier, à Annaba, commencent à tomber. Après l'incarcération du maire de Sidi-Amar (El-Hadjar), c'est au tour d'un ex-imam et un ex-vice- président de la commune d'El Bouni, l'une des plus importantes agglomérations de Annaba, de passer à la trappe. Ils viennent d'être placés sous contrôle judiciaire, à la fin de la semaine écoulée, par le tribunal d'El-Hadjar, pour faux usage de faux, falsification des permis de construire et trafic des terres. Cette commune, est-il bon de le rappeler, représente le prototype du trafic en matière de foncier. Des espaces verts, voire des trottoirs, ont été détournés de leur vocation initiale par des individus avec la complicité (souvent) des représentants de la commune Dès la reprise de ses activités, le wali a, tout récemment, souligné avec force que l'Etat ne cédera désormais aucun pan de ses biens. Pour rappel, le chef de l'exécutif de Annaba a affirmé que la puissance publique va récupérer 64 hectares accaparés illégalement et disséminés à travers les zones urbaines de la wilaya de Annaba. Nous citons, à titre d'exemple, le dossier de la “Tabacoop”, pour lequel le chef de l'exécutif de wilaya a déposé une plainte auprès de la justice. L'affaire Tabacoop, sujet number one sur la scène annabie, se trouve aujourd'hui sur le bureau du juge d' instruction. B. B.