Avec la complicité d'un véritable réseau, constitué de responsables locaux, cet imam exerçant à El-Bouni a pu amasser des sommes faramineuses à titre de crédits bancaires, en établissant de fausses déclarations. Un avis de recherches vient d'être lancé par les services de sécurité à l'encontre de Rabah Z., promoteur et imam à El-Bouni, (Annaba). Profitant de son statut d'imam au-dessus de tout soupçon, il a réussi à escroquer un grand nombre de citoyens en leur vendant des appartements fictifs. Avec la complicité d'un véritable réseau, constitué de responsables locaux, il a pu amasser des sommes faramineuses à titre de crédits bancaires, en établissant de fausses déclarations. Les faits de cette tricherie ahurissante remontent à l'année dernière quand une enquête a été ouverte à la suite d'une plainte déposée par un habitant d'El-Bouni. Ce dernier s'était aperçu que l'ex-imam lui a délivré un acte de propriété d'un appartement situé au 5e étage d'un immeuble, alors que l'immeuble en question ne comptait que quatre niveaux seulement. Le pot aux roses est découvert suite aux plaintes déposées de toutes parts. Plusieurs victimes, escroquées pour les mêmes motifs, se feront connaître. Lors de l'investigation diligentée par la gendarmerie d'El-Hadjar, des éléments nouveaux viendront confirmer cette filouterie qui sort du commun des annales de l'arnaque. En effet, le concerné était aussi impliqué dans le trafic de voitures d'occasion. Selon le procureur général de Annaba, lors d'un point de presse, jeudi dernier, le principal mis en cause devra répondre de 53 autres affaires d'escroquerie. Lors de l'instruction préliminaire, la 3e chambre d'accusation d'El-Hadjar a retenu plusieurs chefs d'accusation dont dilapidation de deniers publics, escroquerie, faux et usage de faux, fausses déclarations et vol. Sur les huit autres membres du réseau, quatre ont été placés sous mandat de dépôt sous les chefs d'inculpation de falsification de documents officiels et de complicité. Il s'agit du 1er vice-président de l'APC d'El-Bouni, du directeur de l'agence foncière d'El-Hadjar, du directeur technique et du chef de service de l'urbanisme de l'APC d'El-Bouni. Trois autres personnes sont placées sous contrôle judiciaire : le notaire qui a rédigé des documents officiels, le directeur par intérim de l'agence foncière interwilayas de Annaba et le directeur de l'agence 201 du CPA de Annaba, pour dilapidation de deniers publics. Il faut, en outre, savoir que l'ex-directeur régional du CPA de Annaba a été mis en liberté provisoire. Pour le procureur général, “le préjudice causé au Trésor public et aux citoyens qui avaient fait confiance à Zidane est si grand que l'affaire n'a pu encore être totalement cernée”. La somme de 3 milliards de centimes est avancée, “mais on est très loin du compte”, conclura ce dernier. Hafiza M.