Le bureau national des "Jeunes progressistes", instance des jeunes militants (anciennement appelée "La jeunesse libre") du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), dénonce la répression violente réservée par les pouvoirs publics aux mouvements de contestation enclenchés depuis plusieurs mois dans différents secteurs, notamment les grèves des médecins résidents, des enseignants et des étudiants des ENS. "Dos au mur et pour gagner encore du temps, le pouvoir délègue la gestion de la vie publique et des revendications sociales aux services de sécurité après avoir mis, depuis toujours, la vie politique entre les mains de sa police politique", regrettent les "Jeunes progressistes" du parti de Mohcine Belabbas dans un communiqué sanctionnant leur réunion tenue la veille, rendu public hier. Une "impasse" qu'ils imputent entièrement au pouvoir en place. "Le pouvoir est le seul responsable de l'impasse générée par le choix de la banalisation de la violence", lit-on dans le communiqué du BN de cette instance dédiée à la jeunesse du RCD qui dénonce, notamment, "l'effacement de l'Exécutif" devant l'ampleur de la violence opposée au front social. "La restriction des libertés individuelles et collectives, la répression de tout mouvement de revendication et de tout espace de liberté sont l'œuvre d'un système politique aux horizons bouchés", ajoutent les "Jeunes progressistes" du RCD, non sans appeler à "l'organisation et au rassemblement le plus large pour porter l'alternative démocratique et de progrès". "Devant le discrédit infligé aux institutions, les outrances et le mépris à l'endroit de segments sociaux entiers de notre peuple, l'heure est à l'organisation et au rassemblement le plus large pour porter l'alternative démocratique et de progrès." Par ailleurs, les "Jeunes progressistes" du RCD n'ont pas manqué de répondre au message du président de la République diffusé à l'occasion de la Fête de la Révolution à travers lequel il avait appelé à "la diversité, à une confrontation de programmes et à une course au pouvoir". Pour la jeunesse du RCD, "on ne peut pas se prévaloir de la défense des seuls intérêts du pays et de son peuple ou d'une crédibilité d'appeler à une compétition des programmes politiques quand on a trafiqué toutes les élections, initié des lois liberticides, accaparé et fermé le champ médiatique et instrumentalisé l'appareil judiciaire contre les militants politiques ou l'organisation de parodies de procès qui passent l'éponge sur la dilapidation de l'argent public". Enfin, et dans la perspective de son congrès prévu les 3 et 4 mai prochain, le BN des "Jeunes progressistes" n'a pas manqué l'occasion d'appeler "tous les jeunes militants du RCD à une mobilisationà la hauteur des résolutions du 5e congrès du parti et des défis qu'impose l'impasse politique que subit le pays". Farid A.