L'entraîneur du Mouloudia d'Alger, le Français Jean-Paul Rabier, était aux anges à l'issue de cette victoire qui intervient après cinq défaites consécutives. Il vient donc de conduire le MC Alger avec succès sur sa “bête noire”, l'USM Alger, qui dominait ce derby depuis cinq ans et demi. “C'est une victoire qui tombe à pic dans la mesure où cela fait cinq ans que les supporters l'attendaient impatiemment. C'est un match qui s'est déroulé dans de bonnes conditions. Nous avons bien montré, dans un premier temps, qu'on était capable de tenir tête à cette équipe de l'USMA. On était contraint ensuite de se replier et de subir lorsqu'on était réduit à dix. On a su quand même gérer la situation et je suis très content de la réaction de mes joueurs. C'est un succès rassurant puisqu'il nous permet de nous détacher de quatre points par rapport à nos poursuivants”, dira M. Rabier. Et d'ajouter : “Globalement, on a vu un beau match dans une période de fin de saison où les joueurs sont généralement fatigués.” Le technicien français considère que l'une des principales clefs de cette victoire “est la préparation d'avant-match. On s'est regroupé à Blida dans un calme total et l'équipe avait grand besoin de tranquillité. On a visionné des cassettes vidéo pour essayer de trouver la faille de l'adversaire. La solution était, donc, de les contenir au milieu du terrain. Notre objectif était de soulager notre défense, ce qui nous a permis aussi d'avoir des occasions de but.” À propos justement de son adversaire du jour, Jean-Paul Rabier a avoué que “c'est une équipe qui possède des qualités supérieures aux nôtres. Je l'ai trouvée face à El Marsa quelque peu fatiguée, voire saturée moralement et physiquement”. Loin de la saveur de la victoire, le Mouloudia d'Alger est, cependant, sorti de ce derby avec des “dégâts” considérables au niveau de son effectif qui risquent de peser lourd lors de son prochain rendez-vous en championnat national face à la JS Kabylie, ce lundi, au stade de Bologhine à huis clos. À ce titre, Rabier n'a pas caché ses appréhensions : “C'est un casse-tête car je ne sais vraiment pas quelle équipe aligner ce lundi. Je vais tirer les derniers cheveux qui me restent.” M. B.