Le syndicat des enseignants du secondaire laisse entendre qu'il va recourir à des actions radicales. Ce sera décidé aujourd'hui. Les membres du conseil national du Cnapest, représentant quelque 24 wilayas, se sont réunis ce week-end à Béjaïa, afin de décider des suites à donner à leur mouvement de protestation engagé, d'un côté contre le ministère de tutelle qui “refuse de dialoguer avec une organisation illégale”, et de l'autre contre le ministère du Travail qui “bloque toujours la décision d'agrément” de leur syndicat. Au terme de cette réunion, les syndicalistes du Cnapest ont décidé de maintenir la pression sur les pouvoirs publics jusqu'à l'aboutissement de leurs revendications. “Nous ne sommes toujours pas prêts à remplir les bulletins du deuxième trimestre, et si le ministre de l'Education nationale persiste encore dans sa politique de fuite en avant, nous passerons à des actions plus radicales”, a déclaré, hier, d'un ton menaçant Méziane Mériane, coordinateur national du Cnapest. Ce dernier a toutefois tenu à préciser que “cet ultimatum s'étalera jusqu'à la fin du mois en cours. C'est le délai accordé à Benbouzid pour ouvrir les portes du dialogue avec le Cnapest en vue de trouver une solution idoine à cette crise et reconnaître la légitimité de notre syndicat”, a-t-il ajouté. De son côté, le secrétaire national Larbi Nouar a tenu à nous faire savoir que “le Cnapest a décidé de saisir l'ensemble des partis politiques afin de les amener à se solidariser avec nous et à se prononcer sur les menaces qui pèsent sur les libertés syndicales. Car le Cnapest a besoin de l'appui de toutes les forces démocratiques”. S'agissant de l'étiquette “islamiste” qu'on a attribuée au Cnapest, Méziane Mériane dira que “cela ne nous étonne nullement, car on nous a déjà accusés de tous les noms. Ce sont ceux qui fuient leurs responsabilités qui sont derrière ces ragots visant à semer un climat de suspicion entre les membres du Cnapest qui restera un véritable syndicat autonome”. Enfin, notre interlocuteur qui n'exclut pas le recours à des actions plus radicales, telles que le boycott de la correction du bac, se veut être prudent, puisqu'il précisera que “tous les points chauds seront discutés lors du prochain conseil national qui se tiendra au début du mois de juin”. K. O.