À partir des recommandations, qui sanctionneront les travaux de ces journées,sera élaborée la nouvelle feuille de route que suivra, désormais, le ministère pour concrétiser ses objectifs. Le ministère de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche veut faire de la production agricole nationale un véritable levier de substitution aux importations. Le département d'Abdelkader Bouazghi s'inscrit en droite ligne de la politique du gouvernement visant à réduire les importations. La tutelle s'attelle, pour cela, à assurer un offre en produits agricoles suffisante en termes de quantité et de qualité sur le marché. Le ministre estime que l'Algérie a les moyens de sa politique pour substituer le produit local à celui importé. La production nationale est, selon lui, en mesure de répondre aux besoins locaux. L'exemple le plus édifiant n'est autre que la production de l'ail pour lequel l'Algérie recourait régulièrement aux marchés internationaux pour faire face à la demande nationale. Les dernières années, notre pays importait entre 7 000 et 10 0000 tonnes d'ail. À partir de l'année 2018 ou 2019, l'Algérie n'importera plus ce produit, promet M. Bouazghi. Il appuie ses dires par la production réalisée par la willaya de Mila qui, à elle seule, atteindra 1 050 000 quintaux d'ail pour l'exercice en cours. Mieux, l'ail sera désormais introduit dans le système de régulation Syrpalac, à l'instar des autres produits agricoles. Le ministère compte même ériger la wilaya de Mila en un pôle par excellence en matière de production d'ail. La tutelle encouragera et aidera les opérateurs pour réussir les activités de stockage et de préservation de ce produit dans le but de concrétiser l'opération de régulation sur le marché. "Cette performance n'a pu être possible qu'avec la mise en œuvre de la politique agricole prônée par l'Exécutif, fondée sur l'accompagnement et l'aide, sur tous les plans, aux agriculteurs", a indiqué, hier, le ministre lors de sa visite dans la wilaya de Mila. Aujourd'hui, l'heure est à l'évaluation de cette politique mise en œuvre depuis l'année 2000, avoue le ministre. Une halte mérite d'être marquée après 18 ans d'exécution de cette stratégie. D'où la décision, d'ailleurs, d'organiser les Assises nationales de l'agriculture prévues, a annoncé M. Bouazghi, pour le 23 avril en cours. Placée sous le thème "L'agriculture au service de la souveraineté nationale", cette rencontre se veut une occasion pour mettre en exergue l'importance de la sécurité alimentaire, qualifiée par le président de la République de "question de souveraineté nationale". En termes plus clairs, les participants à ces assises vont approfondir la réflexion et tenteront de trouver les solutions, afin de garantir une sécurité alimentaire pour le pays. Tous les acteurs, qui interviennent dans le secteur agricole, établiront, ainsi, un bilan sur les avancées réalisées par le département d'Abdelkader Bouazghi et identifieront, dans le même temps, les insuffisances et autres écueils qui bloquent l'essor du secteur. À partir des recommandations, qui sanctionneront les travaux de ces journées, sera élaborée la nouvelle feuille de route que suivra, désormais, le ministère, pour concrétiser ses objectifs. L'idée est de "converger vers des recommandations pour mieux cibler les stratégies à mettre en place, à même de garantir un développement agricole durable avec une contribution dans la diversification de l'économie nationale, un renfoncement du développement rural et de l'économie forestière", explique le ministre de l'Agriculture. En prévision de la tenue de ces assises, le ministère de l'Agriculture a d'ores et déjà ouvert 9 ateliers au niveau de ses différentes structures. Les thématiques retenues pour ces ateliers ont porté sur les questions concernant le foncier agricole, la ressource hydrique, la valorisation des produits agricoles et l'agroalimentaire, l'exportation des produits agricoles, la formation et l'innovation, l'organisation professionnelle et interprofessionnelle, le financement et les investissements agricoles et agroalimentaires, le développement rural et l'économie forestière, ainsi que le développement de la pêche et de l'aquaculture. B. K.