Réuni jeudi dernier au CEM Sidi-Ahmed, le conseil de wilaya du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et professionnelle (Satef) de la wilaya de Béjaïa a décidé "d'adhérer activement à la grève du 4 avril 2018 et au rassemblement régional de Bouira". Le conseil de wilaya dudit syndicat s'est réuni pour "évaluer et analyser la situation qui prévaut sur la scène politique, économique, éducative et syndicale". Dans sa déclaration sanctionnant les travaux de son conseil de wilaya, le Satef de Béjaïa souligne que sa réunion "intervient dans un moment très critique caractérisé par la résistance des mouvements de protestation dans les différents secteurs : éducation, santé, université, communaux...". "Devant l'offensive du gouvernement dans sa politique antisociale et impopulaire dictée par les forces du mal, oligarchique et compradore marquée notamment par des mesures coercitives, de la bastonnade et répression policière, de l'instrumentation de l'appareil judiciaire, d'intimidation et de musellement des libertés syndicales et démocratiques prises à l'encontre des travailleurs en lutte, le conseil de wilaya du Satef de Béjaïa réaffirme et conforte les positions du conseil national tenu les 15, 16 et 17 mars 2018 à Blida et condamne vigoureusement toutes ces mesures réservées aux luttes des travailleurs pour faire aboutir leurs revendications légitimes", lit-on dans la déclaration du Satef de Béjaïa, parvenue à notre bureau et qui précise que le Satef s'inscrit pleinement dans le combat de l'intersyndicale de la Fonction publique. Un combat de l'intersyndicale pour "les libertés syndicales, le pouvoir d'achat, la loi sur la retraite et le code du travail". Ainsi, le Satef de Béjaïa estime, dans sa déclaration, notamment à propos de la grève qui affecte le secteur de l'éducation nationale, que "seules les négociations responsables et sérieuses telles que revendiquées par l'intersyndicale de l'éducation" peuvent dénouer le conflit. Des négociations "sérieuses" portant sur le "statut particulier modifié, complété et corrigé des manquements et des insuffisances relevées avec l'intégration des corps communs et ouvriers professionnels avec l'octroi de toutes les primes afférentes au secteur ; la généralisation de l'enseignement de tamazight et l'ouverture des postes budgétaires ; mettre fin à la circulaire n°12-01 portant la gestion des œuvres sociales par la suppression de la commission nationale, c'est-à-dire la décentralisation de sa gestion et que les syndicats seront un organe de contrôle et non de gestion". Ils appellent à la tenue des états généraux sur la redéfinition de la relation du triangle pédagogique (programmes, apprenants et travailleurs de l'éducation). Tout en soutenant que la situation du secteur de l'éducation de la wilaya de Béjaïa est "intenable", le Satef interpelle le directeur de l'académie de Béjaïa "à assainir les situations administratives et financières des travailleurs de l'éducation". En outre, ledit syndicat appelle à "la généralisation de l'enseignement de tamazight et l'ouverture de postes budgétaires et mettre fin à la circulaire n°12-01 portant gestion des œuvres sociales par la suppression de la commission nationale, c'est-à-dire la décentralisation de sa gestion". L. OUBIRA