Le président américain Donald Trump a assuré mardi qu'il enverrait des soldats protéger la frontière sud des Etats-Unis, rendue poreuse selon lui par le laxisme des autorités mexicaines et les décisions délibérées de son prédécesseur, Barack Obama. "Jusqu'à ce que nous ayons un mur et une sécurité adéquate, nous allons protéger notre frontière avec notre armée, c'est un grand pas. Nous ne l'avons jamais fait auparavant, en tout cas pas beaucoup", a déclaré M. Trump en marge d'une rencontre avec les trois dirigeants des pays baltes à la Maison-Blanche. L'ambassadeur du Mexique aux Etats-Unis a immédiatement fait savoir qu'il avait demandé des explications aux autorités américaines. "Nous partageons le but d'une frontière sûre, mais ne sommes pas toujours d'accord sur la façon de l'atteindre", a souligné Gerónimo Gutiérrez. "Le gouvernement mexicain décidera de sa réponse en fonction de cette clarification et défendra toujours notre souveraineté et notre intérêt national", a fait savoir plus tard Luis Videgaray, ministre mexicain des Affaires étrangères, sur Twitter. La Garde nationale, un corps de réserve de l'armée américaine, est intervenue à la frontière en 2010, sur ordre de Barack Obama, ainsi qu'en 2006-2008 sous George W. Bush. L'armée ne peut généralement pas intervenir sur le territoire américain dans un but pur de maintien de l'ordre mais elle peut jouer un rôle d'assistance, notamment pour contrôler la frontière. Le dirigeant républicain fait monter la pression depuis ce week-end sur le Mexique et le Congrès américain pour qu'ils agissent chacun afin d'empêcher l'arrivée de clandestins aux Etats-Unis – un regain d'intérêt déclenché par les images d'une caravane de migrants d'Amérique centrale, principalement Honduriens, déterminés à rejoindre les Etats-Unis et se trouvant pour l'instant dans le sud du Mexique. R. I./Agences