Sur les 191 cantines, 109 endurent cette situation. La moitié des élèves scolarisés dans la wilaya de Blida souffrent de l'absence de cantines scolaire à cause de l'absence des fournisseurs, de la main-d'œuvre qualifiée et surtout du manque de structures appropriées. Sur les 191 cantines que connaît le secteur de l'éducation, 109 sont fermées, 82 seulement sont ouvertes, dont 12 servent des repas froids et 70 autres servent des repas chauds. Selon les statistiques établies par la commission de l'éducation, de l'enseignement supérieur et de la formation professionnelle de l'APW de Blida, sur un nombre de 155 047 élèves inscrits, 81 000 seulement bénéficient d'un repas, soit un taux de 52%. Le rapport de la commission de l'APW indique également qu'un taux de 40% des communes de la wilaya de Blida n'ont pas ouvert les cantines scolaires depuis le début de l'année scolaire, privant ainsi les écoliers d'un repas qui leur permettra de bien suivre les cours. Devant cette situation, le wali, Mustapha Layadhi, a rappelé que la loi, aujourd'hui, permettra aux P/APC qui gèrent les cantines scolaires de pouvoir solliciter des traiteurs qui sont intéressés de fournir des repas chauds aux élèves. Il a également instruit les responsables locaux de se mobiliser afin d'ouvrir les cantines scolaires en mettant le choix sur des fournisseurs, à condition qu'ils respectent le cahier des charges sur lequel ils s'engagent d'alimenter régulièrement les cantines. Le premier responsable de l'exécutif de la wilaya de Blida a expliqué également que plus de 72 milliards de centimes ont été dégagés pour prendre en charge les dépenses des cantines scolaires, mais plus de la moitié de ce budget n'est pas encore consommée, faute d'ouverture des cantines scolaires. Il explique à ce sujet qu'une partie de cette enveloppe financière va être utilisée pour prendre en charge les cours de soutien aux différents élèves qui n'en ont pas les moyens, à l'instar de ceux qui habitent les zones reculées de la wilaya. La plupart des élus ont argumenté ce dysfonctionnement par le fait qu'ils ont entamé la gestion des communes juste avec la rentrée scolaire et ils ignoraient totalement les dispositifs relatifs à la gestion des cantines. D'autres élus ont argumenté l'absence de la main-d'œuvre qualifiée pour gérer les cantines par le fait que le salaire fixé ne motive pas l'engagement des cuisiniers. Mais l'idée d'engager des traiteurs reste la solution la plus plausible pour les élus qui devraient se dévouer à cette opération importante afin d'offrir un repas chaud aux écoliers. Pour sa part, le wali a tenu à préciser que le budget destiné pour la gestion des cantines de l'année prochaine a été déjà réceptionné et aucune tolérance ne sera accordée aux élus qui ne s'engagent pas pleinement dans l'ouverture et la gestion des cantines. K. FAWZI