Résumé : Merouane arrive à l'heure du déjeuner. La vieille Rosa l'accueille à bras ouverts. Farida est certaine que les deux lui cachaient des choses. Après le déjeuner, elle sert le dessert. Les hommes discutaient sport, leur sujet favori. Nassima, sa sœur aînée, lui pince le bras. -Mais toi par contre, on dirait que tu as la tête ailleurs. -Moi ? -Oui, toi. -Pourquoi dis-tu cela ? -Eh bien, tu le sauras dans un moment. La cadette se lève et met quelques bougies sur la tarte au citron. -Joyeux anniversaire Merouane ! -Joyeux anniversaire. Joyeux anniversaire, reprirent les autres en chœur. Farida porte la main à sa bouche. Elle veut dire quelque chose, mais aucun son n'en sort. C'était donc ça la surprise qu'elle sentait planer sur elle depuis la matinée. Elle avait tout bonnement oublié l'anniversaire de son fiancé. Sa mère, sans vouloir la froisser, avait pris les devants pour lui rafraîchir la mémoire et organiser cette petite réception en l'honneur du jeune homme. -Tu ne dis rien Farida, demande ce dernier. -Joyeux anniversaire, Merouane. Oh ! comme je suis confuse ! -Pourquoi ? Parce que tu as oublié ma date de naissance ? -Je suis désolée, Merouane. Où avais-je donc l'esprit pour oublier un tel événement ? -Tu es tellement obnubilée par tes projets professionnels, que le reste t'importe peu. -Non, ce n'est pas vrai. Je suis un peu stressée ces derniers temps, voilà tout. -Tu ferais mieux de découper ce gâteau, lance sa mère, en lui tendant un couteau. Tu auras tout le temps ensuite de remettre en cause cette omission. Un peu gênée, Farida découpe la tarte et dépose de grands quartiers dans les soucoupes prévues à cet effet. Ensuite, elle verse le jus de fruits frais, avant de revenir vers Merouane. -Je te présente mes meilleurs vœux pour ta nouvelle année dans ce monde, mon cher fiancé, et je te renouvelle mes excuses pour avoir oublié cette date. -Qu'à cela ne tienne, ta mère a su colmater cet oubli et je n'en suis pas mécontent. -Que pourrais-je faire pour me faire pardonner cet impair ? Il soupire. -Donner ton consentement pour notre mariage dans l'immédiat. -Non ! Elle avait presque crié, et sa sœur aînée lui jette un regard courroucé. Farida se ressaisit et reprend : -Tu n'avais pas autre chose à me proposer, Merouane ? -C'est la seule chose qui me tient à cœur, Farida. Il soupire. -Quand comprendras-tu que nous sommes en train de perdre les meilleures années de notre vie à attendre. Quoi ? Je n'en sais rien. -Tu connais mes ambitions, Merouane. Je veux d'abord assurer mon avenir professionnel. -Cesse de raconter des balivernes. Tu es bien lancée dans ta carrière. Il y a des ingénieurs qui ont trimé leur vie durant, sans pouvoir accéder à un poste tel que le tien, et puis, une fois mariée, rien ne t'empêchera de poursuivre tes ambitions. (À SUIVRE) Y. H.