La Centrale syndicale est décidée à travailler à la consécration de la cohésion sociale. Le secrétariat national de l'UGTA s'est réuni, hier, à huis clos, à la Maison Abdelhak-Benhamouda, à Alger. À l'ordre du jour de la rencontre figurent la discussion sur les zones franches, la préparation de la prochaine bipartite avec l'équipe du gouvernement et l'examen de certains dossiers, principalement celui de la Fonction publique. Sans anticiper sur les résultats de cette réunion, on relève que celle-ci se tient après une bataille acharnée qui a été engagée par l'organisation syndicale contre l'avant-projet de loi sur les hydrocarbures et les choix “ultra-libéraux” de certains ministres. Une bataille qui s'est, finalement, bien terminée, après “le gel” de ce texte de loi, si l'on tient compte des affirmations de plusieurs sources syndicales. Et qui aurait enregistré l'intervention personnelle du président de la République, devenant du coup, selon des responsables de l'UGTA, “plus sensible” aux avis des partenaires sociaux et du Conseil national économique et social (Cnes). Pour rappel, cet organisme consultatif, présidé par Mohamed Salah Mentouri, a toujours mis en avant le principe du pacte social, appelant à un consensus national sur les questions économiques, qui engagent l'avenir de la nation et des Algériens et encourageant le dialogue social. La rencontre de la direction nationale de l'UGTA intervient également après les dernières déclarations de Hamid Temmar, dans lesquelles il a révisé sa conception sur la privatisation des entreprises publiques, en louant, lui aussi, les vertus de la concertation avec le partenaire social et en dénonçant le bradage de l'économie nationale. C'est dire, d'une autre manière, que la Centrale syndicale est arrivée, avec l'aide des entrepreneurs, du Cnes et surtout de sa base, à enclencher une nouvelle dynamique, où il est permis d'envisager un contrat de confiance avec l'Exécutif et, pourquoi pas, d'aller vers cette exigence consensuelle, afin de se préserver contre les effets négatifs de la mondialisation. L'UGTA, comme ont eu à l'exprimer certains de ses secrétaires nationaux, est prête aujourd'hui à débattre, “en toute transparence”, les “dossiers brûlants” du monde du travail, avec les dirigeants, et surtout à travailler à la consécration de la cohésion sociale. H. A.